Oran

Intégration de l’aquaculture dans l’agriculture:
Une solution qui allie économie et écologie

«L’aquaponie est une nouvelle filière qui est en train d’émerger à Oran. L’idée consiste en la culture hors-sol de légumes ou de fruits, enrichie par les excréments de poissons d’élevage, une technique innovante qui peut aussi apporter des perspectives plus durables aux productions de légumes».

Indique Houssem qui compte se lancer dans un nouveau projet d’intégration de l’aquaculture en agriculture. Une autre expérience pilote d’élevage de poisson-chat, tilapia et crevettes a déjà été menée par un autre opérateur dans la commune de Sidi Benyebka. L’intégration aquaculture-agriculture est une technique qui permet de faire face à la rareté de l’eau et à la mauvaise qualité des sols.
Cette technique qui permet de réduire leur consommation d’eau de 90% par rapport aux exploitations agricoles traditionnelles constitue une réponse pour produire des légumes, des fruits et d’autres denrées alimentaires sur des terres inhospitalières ou inexploitables. Le développement de ces types d’exploitations exige toutefois des connaissances techniques. L’aquaculture fait partie des secteurs prioritaires de la Direction de la pêche et de l’aquaculture de la wilaya d’Oran. La capitale de l’Ouest compte une zone aquacole marine à Kristel qui abrite deux fermes d’élevage de moules, de dorade et du loup de mer. Une troisième ferme produisant également la dorade et le loup de mer est implantée à Cap Falcon. L’un des objectifs est de développer la filière aquacole grâce à la formation continue des acteurs du secteur que l’Institut technologique de la pêche et de l’aquaculture (ITPA). Justement, l’expérience menée dans la commune de Sidi Benyebka a réussi grâce à une formation assurée par cet institut.
Basé sur une économie circulaire, le dispositif comporte plusieurs composantes intégrées avec pour activité centrale la production du poisson Tilapia. En amont, il y’a la fabrication des aliments des poissons à partir de sous-produits agricoles locaux. En aval, il sera développé la culture maraîchère, irriguée à partir des eaux provenant des étangs piscicoles qui sera couplée avec des cultures vivrières en système agroforestier.
Aussi, seront intégrés à la pisciculture et la production de compost et de Biogaz qui permettront le recyclage des déchets organiques. A terme, ces projets contribueront indéniablement au développement du secteur de l’aquaculture par la réduction des coûts de production par la création d’activités génératrices de revenus et d’emplois écologiques permanents. Ces dernières années, l’élevage de moules, de dorade et du loup de mer, en cages flottantes et submersibles dans les fermes offshore a connu un début de développement.
Oran dispose de nombreuses zones propices à l’aquaculture grâce à son long littoral et à son vaste domaine marin. «Outre les nombreux sites propices, la capitale de l’Ouest bénéficie d’un climat favorable à l’aquaculture d’espèces méditerranéennes et de faibles coûts de main-d’œuvre et d’énergie», indique Houssem. L’eau utilisée en aquaculture est exploitée de par sa contenance en sels et produits organiques en culture maraîchère.
Imad. T

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