Une ville toujours en quête de progrès et de modernisation…
Juste avant sa toute récente nomination à la tête du ministère des Transports, le wali d’Oran a achevé sa mission dans la capitale de l’ouest par une visite d’inspection de divers projets en cours dans les communes d’Oran et de Bir El Djir. Une visite entamée au niveau du chantier de restauration du siège de l’APC d’Oran, un édifice emblématique classé au patrimoine architectural de la ville, qui reste fermé depuis des années suite à l’effritement avancé des murs et plafonds à l’intérieur du bâtiment.
Un monument touché lui aussi par la fragilisation de l’ancien bâti oranais. Ce bel édifice de l’hôtel de ville a connu un détestable parcours, relégué au registre de la marginalisation de certains projets «gelés» malgré leur importance et leur impact sur l’image et le statut de la ville d’Oran. Ce projet de réhabilitation, a souligné le wali, va permettre de redonner à l’édifice sa splendeur et redorer l’image urbaine au niveau de cette place du 1er Novembre au centre de la ville d’Oran.
Un centre urbain déjà bien défiguré par cette vieille tour-carcasse de béton de plusieurs étages construite il y a cinquante ans pour devenir un hôtel implanté sur le site historique du Châteauneuf, juste à côté du palais du Bey, un autre monument historique en attente d’un projet crédible de restauration.
Lors d’un point de presse organisé au détour de cette visite de chantiers, le wali d’Oran n’a pas manqué de dresser un rapide bilan des actions engagées visant, a-t-il dit, à transformer Oran en un «pôle moderne et attractif», tout en «répondant aux attentes des citoyens et en renforçant l’attractivité économique et culturelle d’Oran». Des objectifs et des ambitions affichées et exprimées par la plupart des wali qui se sont succédé au chevet d’Oran.
Mais pour les mauvaises langues locales, rares, très rares sont ceux qui ont réussi à inscrire véritablement leur nom dans la mémoire oranaise grâce à des réussites décisives dans des projets d’envergure de développement et de modernisation sociale et urbaine.
Il est vrai que des projets d’infrastructures imposants ont été concrétisés depuis ces deux dernières décennies dans différents secteurs d’activité, tels que la santé, l’enseignement, les routes, l’hôtellerie, et le logement. Le centre des conventions, les hôtels d’affaires, la pénétrante au port d’Oran, le nouveau complexe olympique, le tramway, le nouvel aéroport, les trémies et ouvrages routiers, les hôpitaux, et bien d’autres réalisations ont indéniablement permis de combler les grands déficits cumulés durant l’ancienne gouvernance centralisée.
D’autres nouveaux projets ont été cités par le wali en poste visant a «renforcer l’élan de développement et de modernisation de la ville», notamment la réception prochaine de la station de dessalement d’eau de mer de Cap Blanc, le lancement imminent des travaux de réalisation de la grande trémie au rond-point de la « Pépinière », le projet de musée dédié à l’Émir Abdelkader au sommet du Murdjajo, et le lancement du projet de réhabilitation de la zone humide de Dayet Morsli avec la création d’un village scientifique… Des projets, disent certains, qui permettront à la ville de poursuivre sa quête de progrès et de modernisation…
Par S.Benali