Urbanisme : les promotions immobilières sommées de «libérer» le trottoir
La wilaya d’Oran est passée à l’action. Dans une démarche qu’elle vient d’entreprendre, elle a décidé de mettre définitivement fin au squat des espaces dédiés exclusivement aux piétons.
«L’espace piétonnier appartient aux piétons », a-t-on fait savoir. Cette «sentence» est en marche, elle vient d’être mise à exécution en la lançant dans le chef lieu de la ville d’Oran.
En bousculant les événements, cette institution en charge de la gestion des affaires de la cité et de son design urbanistique, a, certes réagi administrativement à la hauteur des faits et des événements, le but étant de «libérer» la route et les trottoirs.
Dans le sillage d’un vaste programme qu’elle a concocté en ce sens, essentiellement destiné à la réappropriation des espaces piétonniers squattés par des promoteurs immobiliers.
Dans ce sillage, la wilaya d’Oran a mobilisé les membres de la commission de wilaya en charge des constations des dépassements perpétrés par les promotion immobilières, les déployant sur le terrain en se rendant, par la même, dans des chantiers de ce genre, dont la promotion immobilière du secteur urbain El Maqari, ex Saint Eugène.
Nombreux sont en fait les transgressions commises aussi bien aux dépens de la circulation automobile qu’au détriment des piétons.
Les membres de cette commission ont, au cours de leur sortie, procédé la saisie des matériaux de construction obstruant la circulation, automobile et piétonnière, démolition des clôtures érigées dangereusement sur des espaces piétonniers.
Les membres de cette commission ont réagi de la sorte en se rendant compte de graves dépassements perpétrés par le promoteur immobilier en bâtissant un immeuble entrant dans le cadre de la promotion immobilière.
«Clôture illégale des trottoirs à l’aide des grillages, dépôt anarchique des matériaux de construction sur des espaces appartenant aux piétons, mauvais stockage des matériaux de construction, dépassement perpétrés sur la voix publique en particulier aux dépens des espaces relevant de droit aux piétons, rejet des déchets et des débris sur la voix publique et les espaces piétonniers », tels sont en fait les transgressions qui ont été constatées par les membres de la même commission», a fait savoir la cellule de communication prés la wilaya d’Oran.
Cette série de mesures n’est, selon la même source, qu’un début des démarches visant principalement la restitution de l’aspect esthétique de la ville en lui redonnant, par la même, son aura d’une ville en mouvement permanent sans pour autant transgresser la loi régissant l’urbanisation.
La moindre résistance, petite soit elle, est, selon des sources de la wilaya d’Oran, synonyme de plusieurs autres démarches à entreprendre à l’encontre des contrevenants, allant jusqu’à enclencher des poursuites judiciaires dans lesquelles la collectivité locale, se constitue en tant que partie civile.
Yacine Redjami