
Vaccination contre la poliomyélite : lancement de la seconde phase
La deuxième étape de la campagne nationale de vaccination contre la poliomyélite est officiellement lancée, avec pour objectif central de renforcer l’immunité collective chez les enfants les plus vulnérables. Cette phase cible spécifiquement les nourrissons et jeunes enfants âgés de deux mois à 59 mois, une tranche d’âge considérée comme prioritaire dans la prévention de cette maladie invalidante.
Selon les indications des services de santé, tout enfant ayant atteint l’âge de deux mois est désormais éligible à la vaccination, même s’il s’agit de sa première participation à la campagne. Les enfants qui n’avaient pas été vaccinés lors de la première phase, pour des raisons diverses, peuvent également recevoir le vaccin sans aucune restriction lors de cette seconde étape. Par ailleurs, les autorités sanitaires rappellent que les enfants ayant déjà bénéficié de la première dose et ayant entre-temps dépassé l’âge de cinq ans doivent recevoir une dose de rappel, conformément au protocole national.
Cette mesure vise à garantir une protection durable et efficace contre la poliomyélite, dont les risques de réémergence demeurent surveillés de près. Toutefois, certaines contre-indications médicales strictes sont clairement établies. Seuls les enfants atteints de cancers sous traitement par chimiothérapie, ceux souffrant de déficiences immunitaires sévères, ou encore ceux suivant un traitement prolongé à fortes doses de corticoïdes, sont temporairement exemptés de la vaccination. Ces situations particulières nécessitent une évaluation médicale spécifique. En revanche, les professionnels de la santé insistent sur un point essentiel : la majorité des maladies courantes ne constituent en aucun cas un obstacle à la vaccination.
Les enfants atteints d’asthme, d’épilepsie, de diabète, ou présentant des affections bénignes telles qu’un rhume, une légère fièvre, ou suivant un traitement antibiotique, peuvent être vaccinés sans risque. L’utilisation d’inhalateurs pour l’asthme ou d’autres traitements chroniques ne justifie pas non plus un report du vaccin.
Afin de rassurer les parents, les structures de vaccination mettent à disposition des médecins qualifiés chargés d’examiner chaque enfant avant l’administration du vaccin. Les familles sont encouragées à poser toutes les questions nécessaires et à exprimer leurs inquiétudes, afin de procéder à la vaccination dans un climat de confiance et de sérénité.
Sur le plan pratique, le protocole reste identique à celui appliqué lors de la première phase : le vaccin est administré par voie orale, sous forme de deux gouttes, un geste simple, rapide et indolore. Une troisième phase de vaccination est déjà programmée, dans le cadre d’un schéma complet visant à éradiquer définitivement la poliomyélite et à assurer une protection optimale des enfants. À travers cette campagne nationale, les autorités sanitaires réaffirment leur engagement à préserver la santé infantile, tout en appelant à la mobilisation et à la responsabilité collective des parents, acteurs clés de la réussite de cette action de santé publique majeure.
Nassim.H


