EDITO

Palestine : il n’y a pas d’alternative à l’indépendance

La bataille de Ghaza que mène la résistance palestinienne ne peut en aucun cas être comparée à un combat du désespoir. Les combattants savent qu’il ne se battent pas pour sauver leurs vies et celles de leurs familles, et savent qu’ils n’ont quasiment aucune chance face aux chars, aux avions et aux drones sophistiqués. Mais la guerre, lorsqu’un peuple s’en empare, ne s’apprécie pas au nombre de pièces d’artilleries et de puissance de feu de l’adversaire, mais dans la volonté d’en finir avec un colonialisme barbare,  raciste et inhumain. Il y a 69 ans, un autre peuple a décidé, lui aussi, d’en finir avec un pareil système. Sa guerre était asymétrique, mais il a remporté la victoire. En Algérie, c’est bien de ce pays qu’il s’agit, les combattants ont pris les armes, non pas pour leur vies ou celles de leurs familles, mais pour l’ensemble du peuple, pour son histoire plusieurs fois millénaires, pour la dignité et un avenir meilleur construit par les générations qui allaient suivre.

Comme nos moudjahidine, les combattants palestiniens savent que la bataille de Ghaza n’est pas une fin en soi. La résistance ne se résume pas en une attaque, mais c’est un état d’esprit, un désir de liberté. Les Palestiniens sont dans cet état d’esprit depuis la grande Nakba. Il eut peut-être  des moments de doute, comme les Algériens en ont vécu durant la nuit coloniale. Mais il eut aussi des instants de combats intenses. Le désir de liberté n’a jamais abandonné l’âme algérienne, comme elle anime, ces derniers jours, celle des Palestiniens qui ne s’attendent pas à une indépendance proche. Ils ne le font pas pour eux-mêmes, mais pour les prochaines générations. Ils se battent aujourd’hui dans les ruines de Ghaza pour maintenir la flamme de l’indépendance. Chaque enfant assassiné par le régime sioniste est une lueur qui rapproche le peuple de sa destinée, celle de la liberté et d’une vie digne. Toutes ces âmes sacrifiées ne l’ont pas été en pure perte. Elles viennent renforcer la détermination des combattants, et par-delà la résistance, de tout un peuple qui a le devoir et le droit d’aspirer à son indépendance.

Cela pour dire que les combats de rues, pour protéger le moindre mètre carré de Ghaza est un acte de résistance, mais aussi un précieux legs pour les prochaines générations de Palestiniens. La guerre peut durer encore quelques années ou peut être plus. Mais la dizaine de milliers de martyrs sont autant de lumière sur le sentier de l’indépendance de la Palestine.

Par Nabil.G

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