Pr. Kamel Sanhadji : l’importance de l’utilisation de l’intelligence artificielle pour prédire les crises sanitaires
Le président de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, le Professeur Kamel Sanhadji, a souligné, jeudi à Oran, l’importance de l’utilisation de l’intelligence artificielle et des mathématiques pour anticiper et prédire les crises sanitaires et les pandémies, afin de bien se préparer à y faire face.
En marge du 19e Congrès méditerranéen sur les maladies cardiaques et pulmonaires, M Sanhadji a indiqué que «l’utilisation de l’intelligence artificielle et des mathématiques pour développer la santé est l’un des objectifs les plus importants de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, qu’il dirige et qui a été créé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, afin de mettre en place un système de santé avancé, garantissant un haut niveau de traitement spécifique et une prévention élargie des maladies».
Il a ajouté que «l’Agence nationale de sécurité sanitaire comprend des experts, qui étudient systématiquement et scientifiquement tous les indicateurs et causes liés à toutes les maladies et nous avons des techniques, notamment d’intelligence artificielle et de traitement de grandes données (Big data) en relation avec la santé et avec l’assistance des spécialistes dans les domaines médical, des mathématiques, de l’informatique, des prévisions et de modélisation». Selon le même responsable, l’importance de l’utilisation de l’intelligence artificielle réside dans le fait que «l’ancien système de santé a démontré ses limites, lors des crises sanitaires d’urgence comme celle du Covid-19, qui a révélé la faiblesse de tous les systèmes de santé mondiaux, car la réaction après le déclenchement de la pandémie a été faible, ce qui n’a pas permis de la maitriser qu’après des années».
Le Professeur Sanhadji a indiqué que la seule solution à de telles crises sanitaires est de «les anticiper et de bien s’y préparer, notamment avec la préparation des vaccins ou des médicaments appropriés et en formulant des recommandations, qu’elles soient spécifiques à l’environnement, au système de santé ou autres», notant que «l’usage des méthodes scientifiques de traitement des données, leur raccordement mathématique avec l’intelligence artificielle nous permettent d’obtenir un signal, même faible, pour prévoir toute crise sanitaire».
A propos du Forum, le président de la Société algérienne d’Allergologie et d’Immunologie Clinique (SAAIC) et président de la commission de santé et de solidarité nationale au Conseil de la nation, le Professeur Habib Douaghi a souligné que «son importance est issue de sujets proposés pour le débat, surtout concernant les maladies respiratoires». Le même intervenant a évoqué l’importance du médecin de famille, qui constitue le principal pilier du processus de sensibilisation à travers le dépistage précoce des maladies, l’identification des facteurs de risque qui y conduisent et la fourniture d’interventions appropriées au moment opportun. Cette rencontre a été organisée par l’Association algéro-méditerranéenne de pneumologie, allergologie et immunologie clinique, en collaboration avec l’Association algéro-franco-méditérannéenne de pneumologie (AFMP), avec la participation de 250 participants, notamment des généralistes et des spécialistes, dont 130 de pays européens, africains et du Canada.
Le président du Congrès, Laurent Soukarie, et président de l’Association méditerranéenne de pneumologie (AFMP), a fait savoir que cette rencontre intervient dans le cadre de la formation continue des médecins et d’échange scientifique des expériences. Plusieurs interventions sont programmées dans le cadre de cette manifestation scientifique sur l’asthme, les maladies du sommeil, les maladies respiratoires et leur relation avec le cœur et autres.