
Afin de renforcer la souveraineté sanitaire : Saïdal et Madar lancent une unité de production de vaccins vétérinaires
Dans une démarche visant à consolider l’autonomie sanitaire du pays, les groupes publics Saïdal (pharmaceutique) et Madar (industrie) ont officialisé hier un partenariat pour la création d’une unité algérienne de production de vaccins vétérinaires.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de développement des filières industrielles sensibles et de réduction de la dépendance aux importations. Présidant la cérémonie de signature, le ministre de l’Industrie pharmaceutique, Ouacim Kouidri, a détaillé les contours de ce projet ambitieux. Outre la production de vaccins vétérinaires, le projet comprendra la mise en place d’un centre de bioéquivalence pour les vaccins humains et animaux, ainsi que la création d’un pôle scientifique dédié à l’innovation dans le domaine biopharmaceutique. « Cette usine constituera un maillon essentiel de notre chaîne de valeur sanitaire », a-t-il déclaré.
Avec ce projet, les autorités entendent répondre à un double enjeu : sécuriser l’approvisionnement en vaccins vétérinaires – jusqu’ici majoritairement importés – et développer une expertise nationale dans ce secteur stratégique. « Aujourd’hui, nous posons les bases d’une véritable industrie pharmaceutique vétérinaire locale », a souligné le ministre, précisant que cette initiative permettrait de « réduire progressivement nos importations tout en créant des emplois qualifiés ». Au-delà de la production, le projet vise à stimuler la recherche-développement dans le domaine des biotechnologies. Le futur pôle scientifique associé à l’unité de production aura pour mission de former des compétences locales et de développer des solutions adaptées aux spécificités du marché algérien. Cette annonce s’aligne parfaitement avec la feuille de route du gouvernement qui fait de l’industrialisation pharmaceutique une priorité nationale. Elle intervient quelques mois après le lancement d’autres projets structurants dans le secteur, confirmant la volonté des pouvoirs publics de développer une industrie pharmaceutique intégrée.
Noreddine Oumessaoud