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Les gesticulations d’une bête vaincue

Le bras de fer diplomatique entre l’Algérie et la France prend certes des proportions inédites, mais confirme clairement l’identité d’un pays réellement indépendant qui sait défendre les intérêts de son peuple et préserver sa souveraineté en toutes circonstances. Il démontre également la fragilité d’un régime français englué dans une compromission avec une aile plus que radicale de sa droite, n’ayant pour unique programme qu’une nostalgie passée de mode basée sur une algérophobie entretenue par une vision néocolonialiste crasseuse et ouvertement raciste. Ce même bras de fer prouve enfin qu’il n’y avait aucune autre solution que la lutte armée pour débarrasser l’Algérie de la vermine colonialiste.
La gesticulation de Retailleau et de son président tranche avec l’aura acquise par l’Algérie au moment même où le président de la France se fait humilier dans l’impunité par un sombre rabbin. Cet aura algérienne a connu un énième épisode à travers une activité diplomatique particulièrement dense en cette saison estivale. On aura deviné que les puissances économiques les plus en vue, en Europe, en Asie et Amérique
attestent du poids géostratégique de l’Algérie et de l’inutilité d’en faire un pion dans le vaste jeu d’échecs qui se joue sous nos yeux en ce début de troisième millénaire.
Cette attitude empreinte de grand respect en ces temps d’ingérences pour un oui ou pour un non, n’est, en aucune manière un cadeau des grandes puissances ou un accident de l’histoire. De par son parcours lors de la guerre de libération nationale et après l’indépendance, la société algérienne a démontré une unité à toute épreuve. Elle l’a d’ailleurs démontré à maintes occasions, tout au long des six décennies d’indépendance. La République n’est pas née du néant, c’est le résultat d’un sacrifice sans commune mesure dans l’histoire du 20e siècle. C’est que n’arrivent pas à admettre l’extrême droite française. Ses animateurs ne parviennent pas à admettre que la victoire du peuple sur le colonialisme et le terrorisme ne peut avoir d’autres réactions que celui du profond respect. Et en jouant la force contre l’Algérie, ils ne font rien d’autre que détruire leur propre pays, en en faisant un État ridiculement gouverné par la haine et le ressentiment.
On pourrait deviner les motivations politiciennes du président Macron. Mais en tout état de cause , l’on est bien forcé d’admettre l’emprise totale de la France par un ramassis de racistes dont l’action a déjà largement entamé la crédibilité de la 5e République. Face à cette armée de fous, dont les ancêtres ont pactisé avec l’Allemagne nazie, l’Algérie montre que sa guerre de libération avait un grand sens historique. Elle a effectivement vaincu une idéologie fasciste et aujourd’hui sioniste.
Par Nabil.G

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