La vérité historique doit éclater

En ce début d’année 2022, l’esprit des Algériens est occupé par la soudaine hausse des prix de nombre de produits de large consommation. Le souci des citoyens est légitime. Mais, disons-le, aux premiers jours de cette année, que celle-ci est exceptionnelle en ce sens que l’Algérie fêtera le soixantenaire de son indépendance. Si de l’autre côté de la Méditerranée, chez l’ex-colonisateur on accorde une importance particulière à la célébration de la libération du pays, il ne pourrait être autrement chez-nous, d’autant qu’en la matière ce seront deux versions de l’Histoire de l’Algérie et de la France qui seront racontées d’un côté comme de l’autre. Le président Macron qui insiste tant pour marquer le soixantième anniversaire du 19 mars 1962 n’a certainement pas l’intention de faire « un cadeau » à l’Algérie. C’est l’une des raisons qui doit pousser l’Algérie et les Algériens à faire en sorte à ce que les crimes coloniaux ne passent pas par perte et profit. Il faut se préparer à répondre aux insinuations mensongères. Il faut défendre la mémoire de nos Chouhadas et valoriser le combat de tout un peuple qui a réussi la plus grande révolution du 20e siècle. Le seul peuple qui a vaincu une entreprise de colonisation de peuplement.
Il faut s’attendre à ce que les médias français, notamment les chaînes de télévision publiques, célèbrent à leur manière le soixantenaire de l’indépendance. Dans cet exercice où ces médias excellent dans l’enjolivement de la douleur et de la haine coloniale, la vérité historique ne sera certainement pas au rendez-vous telle qu’elle a été vécue par les protagonistes. Les officiels français, toujours prompts à applaudir à ce genre d’initiatives d’outre méditerranée qui endorment la conscience coupable d’atrocité sans nom et dont les descendants continuent à magnifier un passé lourd.
Les «fin connaisseurs» de l’Algérie savent parfaitement que la vérité historique n’est pas dans le discours de l’extrême-droite. Ils savent aussi que le peuple français a toujours été tenu éloigné de sa propre Histoire. En réalité ce n’est pas la sienne, c’est celle d’une poignée de colonialistes et d’un quarteron de généraux qui ont tué en son nom et font tout pour qu’il ne le sache pas.
A cet égard, cette année 2022 est importante pour l’éclatement de la vérité. Et en cela l’Algérie n’a pas à en rougir et n’a rien à cacher. Il est donc urgent d’utiliser les quelques mois qui nous séparent du 19 mars et du 5 juillet pour informer le peuple français des atrocités faites en son nom et dont il est innocent. L’Histoire doit condamner les criminels. Ces derniers sont connus et leurs enfants paradent dans les couloirs des lieux de pouvoir en France en narguant toute une nation…

Par Nabil.G