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Aïn El Turck : l’établissement public hospitalier Akid Othmane recrute

Un vaste plan de d’ouverture de postes budgétaires sera lancé à travers tous les établissements de santé de la wilaya d’Oran. Le premier établissement public hospitalier à ouvrir la voie des recrutements est l’hôpital Akid Othmane d’Aïn El Turck.

Cet hôpital lance un recrutement par voie de concours sur titre, d’un médecin généraliste et d’un attaché d’administration principale. Pour postuler au poste d’un attaché d’administration principale, les candidats doivent avoir un diplôme universitaire dans l’une de ces filières: informatique de gestion, gestion et économie des entreprises, comptabilité, droit des affaires, droit du domaine, droit et relations économiques internationales, commerce international, marketing ou gestion de la ressource humaine. Les candidats ont un délai allant jusqu’au 02 janvier 2023 pour déposer leur dossier de candidature.
A l’échelle nationale, pas moins de 19000 postes budgétaires, répartis à travers tous les établissements de santé du pays, sont ainsi prévus, selon le ministre de la Santé et de la population, Abdelhak Saihi. Il faut dire que le secteur de la santé publique est marqué par une pénurie de médecins généralistes. Ces derniers estiment que «leur statut est peu valorisé dans un système de santé orienté d’une manière injustifiée vers la spécialité».
Ce manque de valorisation du statut a pour impact un déficit en médecins généralistes particulièrement dans certaines communes rurales éloignées.
«Certaines municipalités rurales de la wilaya d’Oran accusent un déficit en médecins généralistes privés. Ce manque se pose particulièrement à El Braya, Sidi Ben Yabka, Benfreha, Boufatis et à Tafraoui», affirme un médecin généraliste exerçant dans le secteur libéral. Actuellement, il y a un véritable besoin pour attirer les généralistes dans les communes rurales. Cela fragilise tout le système de santé, car les généralistes ont justement un rôle d’aiguillage. «Cette situation fait que beaucoup d’établissements de soins de proximité accusent un manque en matière de couverture parce qu’il y a un déficit en médecins généralistes. Oran compte trop de médecins spécialistes et pas assez de généralistes», soutient un médecin généraliste.
«Les solutions pour le personnel passent par la revalorisation de la ressource humaine de manière générale notamment pour le personnel médical à travers la révision des statuts particuliers et les régimes indemnitaires de façon à indexer les rémunérations de ces praticiens médicaux par rapport à leur niveau de qualification et le niveau de vie pour leur garantir une vie digne», plaide de son côté le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP). Pour ce dernier, «le recours aux médecins de famille est l’une des pistes pour lutter contre la hausse des coûts de la santé. L’une des solutions pour freiner la hausse des coûts est donc de redonner de l’importance aux médecins de famille». Les médecins généralistes réclament leur réhabilitation dans le système de santé.
«Cela passe par la mise en place de la médecine générale comme spécialité comme cela s’est fait dans la plupart des pays arabes, africains, en Amérique latine, en Europe, aux Etats-Unis et au Canada. On ne sait pas pourquoi cela ne s’est pas fait jusqu’à présent ici en Algérie», souligne le SNPSP. Pour ce syndicat, «il y a un grand engouement des jeunes médecins algériens à choisir l’exercice libéral ou aller à l’étranger. Beaucoup sont candidats, chaque année, en passant des examens qui leur permettraient d’aller exercer à l’étranger».
Imad T

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