Oran

La bidonvilisation grignote du terrain à Oran:
De nouvelles constructions illicites érigées à la sortie du bourg Coca

Considéré comme étant le plus important regroupement de constructions illicites injecté dans le tissu urbain de la ville d’Oran, le bidonville communément appelé Coca, situé à la sortie nord-ouest d’Oran, continue à s’étendre insidieusement au vu et au su de tout un chacun.

La pénible réalité du terrain met en exergue le fait que la bidonvilisation va crescendo dans cette zone et ce, avec tous les impacts négatifs, qui en découlent sur l’environnement notamment le domaine forestier. En effet, selon le constat établi sur le terrain, des masures hideuses, érigées, à l’aide de parpaing et de la tôle ondulée en guise de toit, ont fait leur apparition du jour au lendemain à la sortie de ce bourg, sur les deux côtés de l’entame de la route de la corniche supérieure menant à la municipalité de Mers El Kébir. Des arbres, qui embellissaient les zones boisées ceinturant les deux côtés de cet axe routier ont été carrément arrachés pour permettre la construction de nouvelles masures, gonflant ainsi l’étendue du bidonville Coca.
Ce déplorable état de fait contribue malheureusement à l’ampleur de la dégradation de l’environnement avec une répugnante et puante montagne d’ordures ménagères, déposée par les indus occupants des constructions illicites, qui s’entassent depuis des semaines à la sortie dudit bourg en direction de la daïra d’Aïn El Turck. Toujours est-il que la bidonvilisation, qui semble gagner du terrain, dans les deux sens du terme, à une cadence effrénée, dans certaines zones de la wilaya d’Oran, gangrène grandement le cadre environnemental et enlaidit par ricochet les paysages.
L’hideux regroupement de baraques, qui vient de naître à la sortie dudit bourg, reflète l’affligeante image de ce piteux état de fait. Selon les informations glanées auprès de certains indus occupants, ce nouveau regroupement constituant une vingtaine de constructions rudimentaires, a commencé à prendre forme moins d’une année seulement auparavant. Une superficie d’environ quatre mètres carrés, est proposée à partir de 20 millions de centimes. La main-d’œuvre est disponible sur place, en contrepartie évidemment d’une autre somme d’argent. Au sein de ces lieux, visibles à l’œil nu, pour les usagers de cet axe routier menant à Aïn El Turck très fréquenté durant la saison estivale, des individus s’affairent en permanence sans chercher à s’en cacher à perpétrer leur transgression dans cette zone où les odeurs pestilentielle ont pris le dessus sur les senteurs de la végétation.
Suprême ironie, la zone en question avait été promue, un peu plus de huit années auparavant, pour abriter des projets dans le cadre de la promotion du tourisme. Les autorités de l’époque avaient laissé entendre que c’était un défi à relever pour redorer le blason terni de la capitale de l’ouest. Fort malheureusement depuis, le secteur du tourisme boite à la faveur des esprits indigestes et en l’absence d’une réaction réfléchie à même de tenter de surmonter les embûches qui bloquent son essor dans la wilaya d’Oran.
Rachid Boutlélis

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