Evênement

Décès du moudjahid et éminent érudit Cheikh Tahar Aït Aldjet : le président de la République présente ses condoléances à la famille du défunt

Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a adressé mercredi un message de condoléances à la famille de l’éminent Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet, décédé à l’âge de 106 ans.

« C’est avec une grande tristesse et une profonde affliction que nous avons appris la disparition de l’éminent Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet, érudit, moudjahid et compagnon des chouhada, imam et prédicateur dévoué, puisse le Tout-Puissant lui accorder Sa sainte miséricorde », lit-on dans le message de condoléances du président de la République.
« Le peuple algérien perd en ce grand homme, un moudjahid, un Imam dévoué dans sa mission et un éminent savant qui a consacré sa vie à la prédication, en privilégiant la modération et en appelant au respect des préceptes de notre sainte religion et des valeurs de tolérance et de fraternité.
Les Algériens qui appréciaient tant ses interventions et ses valeureuses contributions sont affligés par sa disparition », a écrit le Président Tebboune.
« En cette douloureuse épreuve, je présente à sa famille, à ses proches et à tous ceux qui l’ont connu et aimé mes condoléances les plus attristées et mes profonds sentiments de compassion, priant Allah le Tout Puissant d’accorder au défunt Sa sainte miséricorde et de l’accueillir en Son vaste paradis parmi les martyrs et les saints », conclut le message du Président Tebboune.
Le Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet est décédé dans la nuit de mardi à mercredi à l’âge de 106 ans.
Son ‘inhumation a eu lieu hier, après la prière de Dohr, au cimetière d’Aissat Iddir à Beni Messous Né en 1917 au village de Tamokra à Akbou (Béjaia), le défunt a voué sa vie entière au savoir.
Il a appris le Coran à la Zaouïa de son grand père Cheikh Sidi Yahia El-Aïdli où il a reçu les premiers enseignements en littérature et langue arabes avant de rejoindre la zaouïa de Cheikh Belhamlaoui à Oued El Athmania à Constantine, où il a étudié les sciences de la Chariaa et les sciences humaines.
Le regretté a également participé à la guerre de libération aux côtés des étudiants de la zaouïa de Sidi Yahia El-Aïdli qui ont rejoint les rangs de la Révolution après le bombardement de leur zaouïa en 1956.
Fin 1957, Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet est allé en Tunisie à la demande du Colonel Amirouche avant de se rendre à Tripoli en Libye où il a été désigné membre du bureau du Front de libération nationale (FLN).
Après l’indépendance, le défunt regagne le pays et sera nommé comme enseignant aux Lycées de la capitale Okba Ben Nafaa et Amara Rachid (Ben Aknoun) jusqu’à sa retraite en 1978.
A la demande du ministère des Affaires religieuses, le regretté à repris son rôle de prédicateur, en donnant des « Dourouss » et des conseils religieux, en plus du prêche du vendredi aux mosquées, El Ghazali (Hydra) et Dar al-ArqaM. Aït Aldjet a formé de nombreuses compétences, devenues des références intellectuelles et religieuses en Algérie, à l’instar de l’ancien ministre, le regretté Mouloud Kacem Naït Belkacem et le Cheikh Abou AbdessalaM. Comptant parmi les plus éminents hommes de religion et de jurisprudence en Algérie, le défunt a laissé un legs appréciable d’ouvrages, dont un ouvrage regroupant ses mémoires, et relatant l’histoire de l’Algérie outre un enregistrement sonore où il explique la lettre d’Ibn Abi Zeid El Kairaouani et des textes choisis de la série « El-Mouatae ».
Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Youcef Belmehdi, avait rendu visite, lundi, sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, à l’érudit Cheikh Mohamed Tahar Ait Aldjet, qui était hospitalisé au service de réanimation du CHU Mustapha-Pacha (Alger).

N.G

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