Oran Aujourd'hui

La «Grande Mairie»: Un édifice oublié?

En Juillet 2015, il y a sept ans jour pour jour, des imbroglios administratifs et financiers avaient entraîné la résiliation du contrat avec l’entreprise italienne chargée de la réhabilitation du siège de la grande Mairie d’Oran. Repris plus tard par un opérateur local connu pour son sérieux et son expertise, le projet en cours allait encore connaître d’autres péripéties scabreuses entraînant l’arrêt des travaux. Le feu vert était alors donné aux retards scandaleux enregistrés par ce projet. Des retards qui allaient pénaliser le bon fonctionnement des structures municipales éparpillées à travers la commune. Et à ce jour le splendide édifice de l’Hôtel de ville d’Oran reste encore «hors service». Seule la façade du monument a été quelque peu restaurée, laissant voir aux visiteurs de la ville, nombreux en cette période estivale, les deux célèbres lions en bronze, gardiens de la grande Mairie et de la place du 1er Novembre. Mais les Oranais semblent plutôt déçus et étonnés de constater que l’ancienne Place d’Armes, pourtant réaménagée, offre encore une image terne et morose, malgré les initiatives récentes engagées par l’équipe du Théâtre régional pour animer l’endroit et redonner vie à l’expression artistique et théâtrale. La Grande Mairie et la place du 1er Novembre, tout comme l’ex place Jeanne d’Arc, la place de la grande poste avec le Grand Hôtel toujours en chantier de restauration, le marché «La bastille» sur la rue des Aurès, et bien d’autres sites clochardisés, sont pourtant des référents identitaires de la Cité oranaise qui méritent des attentions particulières et une certaine priorité en termes de prise en charge, d’entretien et de maintenance. Héritant à chaque fois de ces dossiers, les responsables locaux qui se sont succédé aux commandes de la wilaya avaient tous annoncé à leur arrivée qu’ils allaient tout mettre en oeuvre pour régler les problèmes, lever les contraintes et répondre aux attentes des Oranais. Sans dénigrer ou remettre en cause la sincérité des engagements des uns et des autres, on ne peut que constater l’ampleur des pesanteurs et des entraves qui forgent la fatalité des retards et des échecs de certains projets et opérations d’aménagement urbains évoqués ou initiés depuis longtemps. On pourrait aussi citer dans ce cadre le projet de réhabilitation du téléphérique d’Oran qui, après trois décennies d’attente, devait être livré avant le début des Jeux méditerranéens en juin dernier. Mieux vaut tard que jamais disent les mauvaises langues locales heureux d’apprendre que les essais techniques des équipements et installations ont été lancés et que le téléphérique sera réceptionné à la fin du mois d’août prochain. Inchallah.
Par S.Benali

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