EDITO

L’Aid el Adha et ses spéculateurs

Nous sommes à moins de deux semaines des examens de fin de cycle du collège et du lycée. Le Baccalauréat et le Brevet de l’enseignement moyen sont généralement des séquences importantes pour les familles. Tous les foyers algériens passent à un moment ou à un autre par ces deux rendez-vous annuels importants. C’est dire que les chefs de familles concernés par ces examens sont actuellement sous des feux ardents. Il reste que cette première préoccupation qui donnera un premier aperçu sur l’avenir immédiat de leurs enfants, n’est manifestement pas le seul souci pour ces pères et mères de famille. Et pour cause, le BAC et le BEM de cette année interviennent quelques jours avant un autre rendez-vous tout aussi important . Rendez-vous religieux de premier ordre, l’Aïd el Adha, c’est bien de cette fête très aimée des Algériens, dont il s’agit. Intervenant autour de la mi-juin, il suscite déjà les craintes des pères de familles qui finiront par s’y intéresser par le biais des prix que pratiquent les maquignons. Les familles algériennes pensent déjà à rogner sur le budget vacances pour faire face aux dépenses de l’Aid el Adha. A 3 semaines, on parle d’une hausse vertigineuse, presque à 100%.

Cette information que les Algériens se relayent sur les réseaux sociaux est à relativiser disent les connaisseurs, puisque les marchés n’ont pas encore été ouverts. Mais ces mêmes habitués aux fluctuations du marché de l’ovin n’écartent aucunement une hausse des prix. Ce qui n’est pas pour plaire aux pères de familles qui ont eu la belle surprise, au Ramadhan dernier, de constater une baisse des prix. Ils auraient voulu que la tendance se poursuive. Mais les données du problème ne sont pas les mêmes. Il faut des années de travail en amont pour stabiliser un marché qui fonctionne hors des normes légales.

L’absence de statistiques fiables peut expliquer la volatilité des prix, en ce sens que l’on ne sait pas vraiment ce que l’on produit comme mouton et comment on le produit. En fait, la problématique de la productivité n’explique pas tout. Les hausse continuelles et systématique des prix à l’occasion des fêtes religieuses n’est pas une fatalité. Cela a été prouvé lors du mois sacré du Ramadhan et de l’Aid el Fitr de cette année. L’Etat peut intervenir et ramener les prix à des niveaux acceptable. Il reste que ce ne sera pas chose aisée. Mais il ne faut s’interdire aucune bonne nouvelle. Un mouton au SNMG devrait être possible, mais il faut travailler pour cela. C’est l’unique moyen pour en finir définitivement avec la faune de profiteurs et de spéculateurs. Ils ont été stoppés. Ils le seront encore. C’est juste une question de temps, tant que la volonté d’assainir le commerce existe au plus haut niveau de l’Etat.

Par Nabil.G

Articles similaires

Voir Aussi
Fermer
Bouton retour en haut de la page