Le wali d’Oran dénonce le laxisme et les défaillances des élus

Lors d’une réunion du conseil de l’exécutif au siège de la wilaya, le wali d’Oran a annoncé que la gestion des communes fera désormais l’objet d’une plus grande vigilance devant permettre de débusquer et de sévir contre toutes les formes de laxisme et d’impunité qui entourent souvent  des insuffisances et des dérives dans la gestion des affaires communales. Le wali n’a pas manqué de souligner que  des enquêtes seront dorénavant déclenchées et des poursuites judiciaires engagées à l’encontre de tout responsable gestionnaire reconnu défaillant dans l’exercice de ses missions, notamment en matière de manque  d’application rigoureuse des instructions émises par la tutelle. Abordant les entraves, les inepties et les anomalies souvent constatés au niveau de certaines APC, le wali d’Oran  a  appelé les maires à faire preuve de plus de sérieux et d’engagement dans la prise en charge des attentes et des préoccupations des citoyens. Et comme pour joindre l’action à la parole, trois maires, un chef de daïra et un cadre de la wilaya arrivés en retard à la réunion de ce conseil exécutif ont été refoulés de la salle sur ordre du chef de l’exécutif. Evoquant le très mauvais fonctionnement du guichet unique institué dans chaque commune pour la délivrance de divers autorisations, le wali a indiqué que cela ne pouvait que se répercuter   négativement sur la gestion urbaine  de la ville, sur le système de collecte des déchets ménagers, et sur la crédibilité des plans directeurs d’aménagement urbain, notamment à la commune d’Oran où les élus gestionnaires ont été particulièrement pointés du doigt par le premier responsable local.

À juste titre, estiment des observateurs locaux qui ne manquent pas de leur côté de dénoncer depuis longtemps les inepties, les carences, le laxisme et les dérives marquant la prise en charge des missions élémentaires de l’APC d’Oran. Évoquant cette actualité locale sur les réseaux sociaux, bon nombre d’Oranais applaudissent aux sévères avertissements du wali d’Oran adressés aux élus locaux défaillants. Mais bien d’autres, parmi les mauvaises langues attitrées, estiment que ni les mots ni la colère d’un wali en quête de progrès et de changement ne sauraient améliorer un état des lieux généré depuis longtemps  par un système de gestion locale perverti par l’incompétence, le laxisme, le renoncement et qui ne repose que sur la recherche de « notoriété » sociale et de privilèges divers. Sans parler des pratiques et des comportements pervers de certains acteurs locaux devenus des «professionnels» de l’agitation, des rumeurs et des zizanies nuisibles à toute cohésion indispensable à la construction d’un avenir social et urbain digne des discours sur le progrès, la modernité et la performance dans tous les secteurs d’activités…
Par S.Benali