L’exemple à suivre
Le déblocage de plusieurs centaines de projets d’investissement aux quatre coins du pays est un véritable motif de satisfaction pour tout le monde en Algérie. Les pères de familles soucieux de l’avenir de leurs enfants, les chômeurs en attente d’un poste d’emploi décemment rémunéré et déclaré à la sécurité sociale, les patrons qui peuvent enfin exercer leur activité et fructifier leurs capitaux, l’État qui pourra engranger plus de recettes fiscales, tout ce beau monde est donc pleinement satisfait des décisions présidentielles qui consistent , d’une part à « libérer » des projets finalisés et bloqués par la bureaucratie, et des investissements en attente depuis des lustres des facilités techniquement octroyées par l’Agence nationale du développement des investissements. Les uns et les autres constituent une puissance de frappe économique pas du tout négligeable. En fait, à travers le coup de pied dans la fourmilière bureaucratique, c’est une grande poussée d’oxygène apportée à l’économie du pays.
Couplé avec les chiffre du commerce extérieur pour 2021 qui font relever un excédent de plus d’un milliard de dollars et des exportations hors hydrocarbures en nette hausse pour atteindre, voire dépasser les 4,5 milliards de dollars, le second souffle de l’économie nationale apparaît comme un effet de levier intéressant, à même de convaincre beaucoup d’opérateurs nationaux et étrangers à regarder de plus près le nouveau « volcan » économique algérien qui pourrait jaillir plus tôt que l’on ne le pensait. Même si les exportations hors hydrocarbures et l’excédent commercial restent encore timides en comparaison avec les volumes que font de grosses économies européennes et asiatiques, il n’en demeure pas moins qu’avec sa grande santé financière l’Algérie a tous les attributs d’une puissance émergente, notamment avec la prise de conscience quant aux malheurs que fait subir la bureaucratie à l’économie nationale.
Le président de la République a pointé du doigt le mal qui ronge le pays et montré la voie. Mais est-ce suffisant ? La réponse est bien entendu : non. La conscience doit se généraliser et reposer sur des textes de loi lisibles dont les interprétations précises et pas tendancieuses. L’administration économique doit prendre exemple des dernières décisions présidentielles et pousser les opérateurs nationaux à changer d’attitude vis-à-vis du marché international et entrevoir avec le sérieux qu’il faut, l’option de densifier la production locale et hausser l’exportation hors hydrocarbures. Cette façon de voir l’économie devrait être une constante dans le discours et dans la pratique des tous les acteurs politiques, sociaux et économiques du pays.
Par Nabil.G