Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a lancé une initiative pour trouver une solution au Niger qui évitera une intervention militaire étrangère.
Lancée au milieu de la semaine passée et annoncée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, cette initiative vise à trouver un règlement pacifique à la crise nigérienne. Des voix qui soutiennent l’initiative de l’Algérie commencent à émerger à l’instar de celle du président des mouvements de l’inclusivité au Mali et signataire de l’Accord de paix d’Alger, M. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune. Dans un entretien accordé à la Radio Algérie Internationale, il a appelé les Nigériens à saisir l’opportunité de la proposition de solution pacifique dévoilée mardi dernier par l’Algérie. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune a indiqué dans l’entretien que l’initiative de l’Algérie permettra au Niger « d’éviter le pire ».
« Comme cela a été le cas au Mali, c’est là une chance inouïe d’éviter le pire pour le Niger et pour toute la région du Sahel », a-t-il déclaré. Il a affirmé que l’initiative algérienne constitue une offre de paix qui témoigne d’une amitié et sincérité envers un Etat en difficulté. Le responsable malien a « félicité les autorités algériennes d’avoir encore une fois réédité cette offre de paix qui témoigne d’une amitié et sincérité envers un Etat en difficulté, ce qui a déjà été le cas chez-nous au Mali », a-t-il rappelé. Et d’ajouter :« l’Algérie a été le premier pays qui a eu le courage de proposer un délai de transition pour une solution pacifique. Aujourd’hui, c’est le Niger qui vit la même situation ».
M. Mohamed Ousmane Ag Mohamedoune à ensuite qualifié l’initiative du président de la République Abdelmadjid Tebboune « d’option très sage ». Il a souligné ainsi la nécessité « de respecter la volonté des peuples dont le désir de changement n’est pas le fruit de hasard, ceci est dû à des décennies de mauvaise gestion, d’injustices, de complots d’Etats ». Il a averti sur la volonté des occidentaux à déstabiliser la région du Sahel. « Ces situations favorisent la montée du terrorisme et d’insécurité montés de toutes pièces par les Occidentaux qui visent à déstabiliser la région du Sahel et continuer à piller nos richesses », a-t-il déploré.
Il convient de souligner que l’initiative lancée par l’Algérie rejette tout changement en dehors du cadre constitutionnel tout autant que le rejet de toute intervention étrangère militaire au Niger. Elle propose une période de transition et un plan de sortie de crise par les moyens pacifiques, en six chapitres. Cette initiative, qui repose sur un ensemble de fondements et de principes, a été dévoilée mardi dernier par le chef de la diplomatie algérienne lors d’une conférence de presse animée au CIC (Centre international des conférences Abdelatif Rehal d’Alger).
Mohand S
