Oran Aujourd'hui

Logements: Des échéances rarement respectées

Les souscripteurs inscrits au programme de logement AADL 2 à Oran ont organisé, vendredi matin, devant le siège de la wilaya un énième rassemblement pour dénoncer le nouveau report des opérations d’affectation des logements à des dates indéterminées. Mais la colère des protestataires était surtout attisée par les promesses non tenues par l’agence et les autorités locales, ressenties comme une forme de «mépris envers des familles en attente de réception de leur logement depuis déjà quelques années. «Les remises des clefs ont été reportées à plusieurs reprises pour des prétextes fallacieux.
Des milliers de logements dans le pôle urbain Ahmed Zabana sont achevés depuis plusieurs mois sans être attribués aux souscripteurs, dont une majorité vit dans des conditions difficiles «, explique, à tort ou à raison, un représentant des familles en colère. Il est vrai que des sites de logements semblent depuis plus de deux ans totalement achevés, mais n’ont pas été distribués. Les services de la wilaya expliquent ces retards par le non achèvement des travaux d’aménagement extérieur, de viabilisation et de raccordement aux réseaux, notamment en matière d’eau potable.
Très récemment, un projet de réalisation de châteaux d’eau a été lancé et, nous dit-on, presque achevé, permettant d’alimenter régulièrement ces nouvelles cités AADL en eau potable. Des sources, plutôt crédibles, estiment par ailleurs qu’au total, plus de 8.000 logements sont achevés dans le pôle urbain Ahmed Zabana et toujours pas distribués. Au début du mois de décembre de l’an dernier, le wali d’Oran avait annoncé que des milliers de logements seront distribués à partir du 1er trimestre 2021, par tranches échelonnées tout au long des six premiers mois de l’année. A ce jour, alors que le premier trimestre est déjà presque écoulé, rien de concret et de bien visible n’a été enregistré.
Notamment en ce qui concerne l’opération de relogement de plus de 3.000 familles occupant des bidonvilles, annoncée pour le mois de février 2021, et ensuite reportée au mois de mars. Un premier décalage indiquant que l’échéance ne sera pas respectée en raison des retards enregistrés par les travaux d’aménagement extérieurs des sites de logements implantés dans les communes de Benfreha et Oued Tlelat. Mais alors pourquoi, s’interrogent des «mauvaises langues», le wali d’Oran s’empresse de «croire sur parole» aux échéances avancées par les responsables de projets et aux arguments souvent fallacieux présentés pour justifier les retards, les erreurs et les inepties souvent constatés ?
Par S.Benali

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