EDITO

L’Onu, l’Occident et les peuples

C’est un fait historique : l’Algérie a réussi à soustraire le Niger d’une guerre totale et stupide, à contre-courant des recommandations des pays membres de la CDEAO, poussés par certains intérêts occidentaux étroits. Mais si pour le Niger les choses semblent avancer autrement qu’ailleurs, il n’est pas dit que la communauté internationale ait pris de vraies résolutions de paix en Palestine où des milliers de vies humaines sont sacrifiés sur l’autel d’une idéologie à la fois raciste et nazie. Et pour cause, les pays de l’Otan, certains membres du Conseil de sécurité et autres Union européenne se détournent du mal absolu que commet le sionisme et tentent de convaincre le reste du monde de leur sincérité dans le soutien qu’ils apportent à l’Ukraine et à Israël.
Le mode de fonctionnement du système international, ces 78 dernières années ne laisse quasiment aucune place aux peuples du tiers monde. Après la 2e guerre mondial, les puissances occidentales se sont partagées la planète. Quelque peu surpris par les guerres d’indépendance, ils se sont quand même reposé sur ce même système pour ligoter les peuples libérés en leur imposant la Banque mondiale et le FMI. Ils se sont également permis de fomenter des guerres civiles, laisser faire des génocides et faire effondrer des pays entiers pour conserver le contrôle des richesses de la planète.
C’est dans ce contexte, disons-le, exécrable que l’Algérie entre pour la 4e fois en 61 ans au Conseil de sécurité de l’Onu. Elle a un mandat de deux ans et est membre non permanent. Comme la dizaine de pays qui ont le même statut, elle dépendra de la bonne volonté des cinq pays permanents dudit Conseil. On pourrait dire que cette présence est symbolique compte tenu du verrouillage total par l’Occident de la gouvernance internationale, sauf qu’on disait la même chose concernant la vague historique de la décolonisation et surtout de l’indépendance de l’Algérie que personne ne croyait possible après les massacres du 8 mai 1945.
Le moteur de l’évolution des rapports internationaux est l’affaire des Etats, mais également des peuples. La diplomatie algérienne tient lieu d’exemple parfait de cette interaction avec le peuple. Et c’est ce «carburant» qui fait tourner sa machine. Cela pour dire que loin d’un angélisme naïf, l’Algérie est parti, dans sa présence au Conseil de sécurité de l’Onu, pour ensemencer la graine de l’indépendance des Palestiniens et des Sahraouis, ainsi que la nécessaire réforme du même Conseil pour une réelle place aux peuples qui n’étaient pas présents lors du partage du monde en 1945. Ces peuples-là réussiront à faire passer leur voix à travers l’Algérie et réussir un autre «miracle» historique, 70 ans après les indépendances…
Par Nabil.G

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