Oran

Près de 800 familles occupent les bidonvilles d’Aïn El Turck : un complexe écheveau à démêler

En termes de nombre le plus élevé de regroupements de constructions illicites, l’indésirable et l’affligeante palme devrait être incontestablement décernée à la municipalité d’Aïn El Turck où sont répertoriés pas moins de quatre grands bidonvilles.

Le plus récent, communément appelé « la foire », niché entre la cité des 350 logements sociaux et le tribunal, en plein centre ville d’Aïn El Turck, est né au milieu des années 2000. Mais le plus important s’étend, insidieusement au fil du temps, dans une insolente indifférence des uns et des autres, en contrebas de la localité de Paradis Plage et celle de Claire Fontaine, où s’entassent près de 500 familles dans des conditions de vie les plus lamentables.

Presque le même nombre de familles a élu domicile dans un autre immense bidonville, répertorié au pied du phare du village de Cap Falcon, alors que plus de 150 autres environ sont recensées dans un rebutant regroupement de masures, communément appelé « Sidi Nacer », situé à quelques mètres de la route reliant ledit village à la municipalité d’Aïn El Turck.

Ces quatre bidonvilles totalisent environ près de 800 familles sinistrées, qui attendent un hypothétique relogement, depuis plus de vingt ans pour certaines d’entre elles, comme c’est le cas notamment du bidonville s’étendant au niveau de la partie basse des localités de Claire Fontaine et de Paradis Plage ainsi que celui répertorié au pied du phare de Cap Falcon.

Il convient de signaler que ce fâcheux décompte ne tient pas compte des familles, qui squattent depuis des années les biens communaux listés dans le chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, en l’occurrence le centre de colonie de vacance, l’ex-boulodrome, tous deux situés dans la localité de la localité de Bouiseville et le prestigieux théâtre plein air, dans la localité de Trouville, où sont recensées au total environ près de 200 familles.

Il importe de noter dans ce morbide registre que quarante sept (47) familles sinistrées ayant élu domicile, quelques années auparavant, dans des masures construites à l’intérieur de l’ex-camping de toile de la localité de Claire Fontaine, transformé depuis en jardin public, ont été relogées en 2012 dans une cité nouvellement réceptionnée sur les hauteurs de la localité de Bouiseville.

Notons aussi qu’il est forcément difficile de satisfaire toutes ces familles mal-logées au vu du faible quota de logements dont dispose la daïra d’Aïn El Turck.

En somme, un écheveau d’une complexité extrême à démêler.

Rachid Boutlélis

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