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Mettre fin au départ des médecins vers l’étranger : plaidoyer pour l’amélioration de leurs conditions socioprofessionnelles

L’application d’une série de mesures est nécessaire pour stopper le départ massif des professionnels de la santé notamment les médecins algériens vers l’étranger.

C’est le plaidoyer du président du Syndicat des professeurs et chercheurs hospitalo-universitaire, le professeur Rachid Belhadj, qui a insisté sur l’impératif d’améliorer les conditions socioprofessionnelles de cette catégorie professionnelle.  « Nous avons appelé depuis des années à la revalorisation des ressources humaines en Algérie au profit des membres du corps de la santé », a-t-il déclaré d’emblée lors de son passage, hier, sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale.

Le Pr Belhaj a indiqué que les membres du corps médical attendaient depuis plusieurs années la révision du statut particulier. « On attend depuis des années la révision du statut particulier des personnels de la santé, qui sera promulgué en 2024, et dans lequel des nouveautés sont introduites », a-t-il déploré. Il a détaillé ensuite les amendements apportés aux statuts particuliers des personnels de la santé en vue d’améliorer leurs conditions socioprofessionnelles. « Nous avons apporté beaucoup d’amendements à certains chapitres pour d’améliorer leurs conditions socioprofessionnelles aux médecins, maîtres assistants, maîtres de conférences ou professeurs ; le 2e volet concerne le régime indemnitaire où nous avons apporté de nouvelles indemnités afin revaloriser les salaires des hospitalo-universitaires », a-t-il expliqué.

Évoquant la rémunération du médecin algérien, l’intervenant a indiqué qu’il n’est pas bien payé par rapport à d’autres pays. Pour le Pr Belhadj, la faible rémunération a engendré « un phénomène qui commence à être inquiétant, à savoir la fuite de l’élite universitaire parmi lesquels les membres du corps des maîtres assistants et le corps des professeurs vers l’étranger ou en passant chez le privé ». Il a affirmé aussi que la France organise chaque année des concours pour capter les meilleurs parmi les hospitalo-universitaires.   Le professionnel de santé a estimé que ce concours intéresse des médecins et des chefs de service désireux de partir rien que pour améliorer leurs salaires, développer leurs connaissances et vivre dans la dignité.

L’invité de la chaîne III a appelé à la mise en œuvre de « réelles réformes » afin de garder ces professionnels de la santé en Algérie et pour adapter le système de santé national à la notion de sécurité sanitaire, post-Covid, à l’instar des pays proches. Il s’est penché ensuite sur la nécessité de réviser les politiques de formation des membres du corps médical en appelant à améliorer les conditions de travail et les conditions de formation. « Tous les pays du monde pensent à revoir leurs politiques de formation afin de garder leurs médecins chez eux, voire même, ils développent des stratégies pour attirer l’élite chez eux à l’instar de l’Allemagne, de la France et de la Grande Bretagne et des pays de Golfe », a-t-il déclaré. Il a plaidé aussi à faciliter aux médecins de bénéficier d’activités lucratives, une pratique courante à travers le monde et de développer une stratégie pour gérer la médecine de demain.

Mohand S

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