Des relations modèles
La visite du Sultan d’Oman en Algérie est entrée, hier, dans le vif du sujet. On a parlé partenariats, économie, investissement, mais aussi géopolitique. Les grandes causes de la nation arabe ont été abordées entre les deux chefs d’Etats, algérien et omanais. Les observateurs ont constaté la convergence de vue dans l’ensemble des dossiers abordés lors de cette visite d’Etat. S’il fallait noter cet événement politique majeur, on lui donnerait la note complète. Pourquoi? La réponse est simple : dans un monde de plus en plus interconnecté, l’exigence de relations apaisées entre les nations n’a jamais été aussi cruciale. Les tensions géopolitiques, les conflits armés, et les rivalités économiques mettent en péril la stabilité mondiale, et il est vital d’œuvrer pour un dialogue constructif et une coopération internationale. C’est actuellement la conviction d’Alger et de Mascate.
Il faut dire qu’au-delà des conjonctures, les relations entre les nations sont souvent influencées par des facteurs historiques, culturels et économiques. Entre l’Algérie et Oman, sur tous ces tableaux, il n’y a rien à craindre. Ce qui favorise la concentration des élites des deux pays sur les aspects de coopération économique. Mais s’il faut absolument élever les liens algéro-omanais en exemple à suivre, comme d’ailleurs les rapports tissés entre l’Algérie et l’Italie, il existe cependant dans certains cas les blessures du passé. Celles-ci ne devraient pas devenir des barrières à la paix et à la compréhension mutuelle. Mais encore faut-il qu’il existe une réelle volonté d’apaisement. Le cas algéro-français est édifiant à cet égard. L’extrême droite française, haineuse et revancharde, empêche toute perspective de paix entre les deux Etats et polluent l’atmosphère géologique de la région. Il est néanmoins plus qu’évident que pour avancer, il est impératif de reconnaître les crimes du passé, pour trouver les voies de réconciliation.
Cette obligation n’existe pas dans les relations algéro-omanaises. La perspective future est radieuse et la satisfaction des uns et des autres, à Alger comme à Mascate, encourage les interdépendances économiques, notamment à travers le commerce et l’investissement équitables. L’amitié algéro-omanaise crée des opportunités pour travailler ensemble. Les accords commerciaux bilatéraux signés, hier, comme en octobre de l’année dernière, lors de la visite d’Etat effectuée par le Président Tebboune à Oman, sont de nature à favoriser la prospérité des deux pays d’une manière bénéfique pour tous.
Cela pour dire que l’exigence de relations apaisées entre les nations est un impératif moral et pratique. Elle nécessite un engagement collectif de la part des gouvernements, des organisations internationales, de la société civile et des citoyens. Et c’est ce qu’on a constaté, ces deux derniers jours à Alger.
Par Nabil.G