Oran Aujourd'hui

Avant l’ouverture officielle de la saison estivale, les premières ruées sur les plages de la corniche oranaise

Comme chaque été, bien avant «l’ouverture officielle» de la saison estivale, les plages de la corniche oranaise connaissent l’afflux des premiers vacanciers, d’estivants, de groupes de jeunes et de familles. En ce début de vacances scolaires; beaucoup choisissent de fuir les fortes chaleurs enregistrées ces derniers jours, pour profiter de la fraîcheur du littoral et de moments de baignade et de bronzage au soleil.
Dés les premières heures de la matinée de long cortèges de véhicules se forment le long de la route de la corniche envahie par les automobilistes venant de toutes les communes de la région et même d’autres wilaya. Peu à peu, sur toutes les plages entre les communes d’Ain El Turk et d’El Ançor les premiers estivants s’installent sur le sable fortement occupé par les parasols, chaises et tout l’attirail du parfait vacancier.
On sait que dans le cadre des préparatifs de la saison estivale 2025, certaines de plages de la wilaya ont connu des travaux d’aménagement et de réhabilitation, notamment dans les communes d’Aïn El Turck, Bousfer, Aïn El Kerma et Mers El Hadjadj à 50 km à l’est d’Oran. Des travaux qui ont permis d’éliminer des «points noirs» et de combler quelque peu les déficits en structures, mobiliers et équipements indispensables à l’accueil et au confort des estivants. Il est vrai que cette année le comité de wilaya, chargé de la préparation de la saison estivale 2025, a multiplié les sorties sur le terrain pour cerner les failles, les défaillances et les besoins.
Des recommandations et instructions ont été données aux gestionnaires municipaux par l’autorité locale avec pour objectif majeur affiché d’assurer ou d’améliorer la «valorisation et l’attractivité touristique des sites balnéaires». Un objectif qui reste cependant pénalisé par différentes contraintes et paramètres endogènes liés aux mentalités et aux comportements de bon nombre d’acteurs sociaux activant dans le créneaux des pratiques illicites et anarchiques.
A l’image des gardiens de voitures auto-proclamés, des solariums sauvages, des baraques précaires de vente de sandwichs et de produits alimentaires, et surtout du manque de rigueur et d’efficacité dans la prise en charge ici et là de la maintenance du cadre d’accueil et de l’entretien des plages. Malgré les efforts indéniables des autorités locales, on a pu encore une fois observer en certains endroits la présence de détritus et de déchets non ramassés, abandonnés sur le sable par des énergumènes dépourvus de toute notion de civisme et de citoyenneté. En certains endroits, les filets d’écoulement d’eaux domestiques vers la mer réapparaissent sur le sable, signes de la ténacité du fléau des constructions anarchiques sur le littoral et de l’absence de réseau adéquat de collecte et d’évacuation des eaux usées.
Comme à chaque saison estivale, les communes dites balnéaires, notamment Ain El Turk, renouent avec les problèmes liés à la hausse vertigineuse des prix et au dérèglement des circuits commerciaux face à la forte demande de consommation dans tous les domaines. Ce qui favorise la spéculation et les dérives de bon nombre d’énergumènes animés par la seule course à l’enrichissement rapide…

Par S.Benali

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