EDITO

La fin d’une guerre ne suffit pas

La fin de la guerre entre l’Iran et l’entité sioniste marque un tournant majeur dans la dynamique géopolitique du Moyen-Orient. La nouvelle configuration des rapports de force dans la région n’est pas encore visible, mais ce qui est sûr, c’est qu’après la pluie de missiles qui s’étaient abattus sur Tel Aviv et Haifa, rien ne sera comme avant au Proche Orient. La fin du mythe de l’inviolabilité du ciel sioniste, malgré le soutien fort et actif de l’occident, est en soi un facteur qui comptera pour beaucoup dans toute approche politique, au sein même du pouvoir sioniste, comme dans l’ensemble de la sphère occidentale, aujourd’hui fissurée, en raison du génocide que subit le peuple palestinien.
Les négociations qui ont abouti au cessez-le-feu s’accompagnent, on l’aura tous constaté, d’une réalité troublante : la souffrance des Palestiniens, dont les droits fondamentaux sont inexistants pour leurs bourreaux. L’ampleur des violences dont ils sont victimes suscite des interrogations morales et éthiques. L’entreprise génocidaire et tous l’attirail qui l’accompagne mettent en lumière la tragédie d’un peuple qui paye les graves fautes commises par ces mêmes occidentaux qui ne trouvent pas le courage de rappeler à leurs anciennes victimes, les juifs, que ces derniers rééditent la sauvagerie dont ils ont été victimes en Europe, il y a huit décennies seulement.
L’issue du conflit irano-israélien devrait créer, si l’on croit certains analystes, un cadre propice à une paix durable au Moyen-Orient. Quelques chefs d’Etat européens mettent sur la table la reconnaissance de la Palestine, comme la fin de cet affreux feuilleton. Mais ont-ils les moyens et le courage de leurs idées ? Rien n’est moins sûr. La pression pourrait venir des Etats Unis pour que les accords incluent des clauses stipulant un soutien à une solution juste et équitable pour la question palestinienne. L’Iran aussi peut mettre cela sur la table, au même titre que les monarchies arabes. Tout ce beau monde est partie prenante de ce conflit, aujourd’hui encore, insoluble. En fait, cette grappe de nations est la clé de voûte de la cause palestinienne. Et pour cause, lorsqu’on on dézoome, on s’aperçoit que 184 pays ont déjà exprimé leur soutien à la création de l’Etat de Palestine. Qu’attend-on ?
Ainsi, la fin de la guerre entre l’Iran et Israël pourrait être le prélude à une ère nouvelle, mais cela dépendra de la capacité des uns et des autres à forcer la main à une entité colonialiste, barbare et génocidaire. Laquelle tient sa barbarie d’un occident qui l’a déjà précédé dans ce genre d’entreprise et qui continue à la soutenir, contre l’avis de l’écrasante majorité de l’humanité. Mais quelque soit la difficulté, il ne faut pas désarmer. Les Palestiniens ont, pour eux, l’exemple d’un peuple qui a combattu le génocide durant 132 ans et fini par arracher sont indépendance et sa souveraineté.

Par Nabil.G

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