Oran Aujourd'hui

Occupation illicite du domaine maritime : un dispositif de prévention et de dissuasion renforcé

Pas moins de 1.000 chaises, 243 tables et 151 parasols ont été saisis en moins de 10 jours par les éléments de la sûreté de daïra d’Aïn El Turck qui ont engagé une lutte sans merci contre l’exploitation illicite de « solariums» sauvages sur de grandes parcelles de plages illégalement occupées. La quantité de mobilier de plage saisi témoigne de la volonté des autorités locales d’en finir avec ce phénomène qui depuis des années pénalise le droit des citoyens à la gratuité de l’accès aux plages.
Depuis les récentes instructions du wali, bon nombre d’habitants riverains, d’estivants et de vacanciers n’hésitent pas à signaler les dépassements, les transgressions et les dérives constatés. Selon une source policière, le numéro 17, le numéro vert 1548, et l’application «Allo chorta» n’ont jamais été autant sollicités en ces premières semaines de saison estivale au niveau de la sûreté de daïra d’Aïn El Turck. Selon les mêmes sources, plus de 80% des plages du littoral de la corniche ont fait l’objet «d’opérations d’assainissement» mobilisant des moyens humains et matériels afin de garantir la gratuité de l’accès aux plages et assurer toutes les conditions de sécurité des vacanciers et estivants.
Et à la lecture des commentaires sur les réseaux sociaux, on note bien un certain changement d’ambiance vers plus de soulagement et de satisfaction des résidents et visiteurs concernés. Les services de sûreté de la Daira ont précisé à juste titre que ces opérations de démantèlement des solariums sauvages et illicites se poursuivent durant toute la saison estivale, avec saisie du matériel et interpellation des acteurs en infraction. Une démarche, estiment les mauvaises langues locales qui aurait dû être mise en œuvre depuis bien longtemps, mais qui a été héla fortement compromise par le vieux système de gestion municipale ancré sur le laxisme, le clanisme primaire, les passe-droits voire même souvent le silence complice de certains anciens présumés gestionnaires projetés aux commandes de l’APC. Depuis ces quelques dernières années, les données ont fort heureusement changé, excluant peu à peu de la scène de la représentativité sociale l’opportunisme malsain et l’incompétence criarde que certains ne cessaient de vouloir camoufler derrière la verve démagogique et l’éloge des médiocrités.
A ce jour encore, certains énergumènes, exploitants de solariums illicites, gardiens de voitures auto-proclamés ou marchands illicites squattant le trottoir continuent de jouer «au chat et à la sourie» avec les forces de police en charge de l’ordre urbain et du respect des lois. Des acteurs élevés aux vieilles pratiques de la prédation et des trafics en tout genre, frisant parfois des comportements mafieux. On sait, depuis longtemps, que les communes balnéaires le long de la corniche oranaise ont été le réceptacle attractif de bon nombre de présumés «hommes d’affaires» ayant investi le plus souvent dans l’exploitation de bars, hôtels, restaurants et autres complexes de «divertissements nocturnes».
Cette culture de la «conquête et de l’’appropriation du foncier» ne pouvait que générer et amplifier les pratiques d’occupation illicites des parcelles de sable au niveau des plages du littoral oranais. Surfant sur les slogans détournés du «droit de chacun à tenter de gagner sa vie» ou du «droit de chaque algérien à pouvoir occuper un bout de sol», la porte est restée ouverte aux abus et dérives en tout en genre. Il était grand temps pour les autorités locales d’agir à travers un dispositif de prévention et de dissuasion renforcé.

Par S.Benali

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