Oran

Aïn El Turck : la vente par concomitance du sachet de lait se banalise

La vente par concomitance du sachet de lait semble avoir tendance à se banaliser sur la place d’Aïn El Turck et ce, non sans susciter la sidération et le courroux des familles à faible revenu.

En effet, selon le constat du terrain, cet aliment complet et équilibré, riche en vitamines A, B2, B12 et D essentielles au maintien de la santé osseuse, qui est nécessaire avec les dattes, durant le mois de ramadhan, selon les us et coutumes, pour rompre le jeûne, est fort malheureusement devenu inaccessible pour les familles ne disposant que de faibles ressources.

La grande majorité des commerçants de cette partie de la wilaya d’Oran proposent ostentatoirement à la vente un pack contenant quatre sachets de lait et un cinquième obligatoire de lait caillé, le tout à 200 dinars. À prendre ou à laisser.

Selon la pénible réalité du terrain, le prix d’un sachet de lait caillé est fixé à 100 dinars l’unité, tandis que les quatre sachets de lait sont cédés à raison de 25 dinars l’unité. « C’est aberrant et inadmissible d’être obligé de débourser 200 dinars le pack de lait pour avoir en sus un sachet de lait caillé à 100 dinars, que personne ne boit à la maison. Des mesures répressives devraient être prises contre ces contrevenants, qui n’ont pas froid aux yeux en fourguant un produit à large consommation à un prix insensé », a fait remarquer un père de famille, qui faisait la chaîne pour acheter un pack de lait proposé à la vente par une supérette du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck, avant de renchérir avec une pointe de dépit « il faut avoir les coudées franches pour acheter sans concomitance un seul sachet de lait, selon les besoins d’une famille.

Depuis le début du mois sacré, la spéculation sur les produits à large consommation est devenue encore beaucoup plus féroce et cette indésirable pratique ne semble nullement surprendre quiconque ». Un son de cloche analogue s’est fait entendre chez d’autres interlocuteurs exaspérés par la cupidité de la part de certains commerçants qui, dénoncent-ils, « invoquent toujours des raisons, sans se convaincre eux-mêmes et ce, pour tenter de justifier l’injustifiable.

Le citoyen lambda est forcément le dindon de la farce dans cette flagrante violation des règles élémentaires, clairement notifiées sur le code du commerce, qui est allègrement perpétrée au vu et au su de tout un chacun ». Toujours est-il que nos interlocuteurs sont unanimes à revendiquer plus d’opérations de contrôle inopinées pour débusquer et sanctionner les contrevenants.

Rachid Boutlélis

 

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