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Attaf à New-York sur instructions du président de la République : l’Algérie prend part au débat public au Conseil de sécurité sur Ghaza

Avant cette séance, l’Algérie avait demandé une réunion du même Conseil de sécurité qui a abouti à une position commune de tous ses membres contre le déplacement forcé des Palestiniens en dehors de la bande de Ghaza.

La situation dans la bande de Ghaza a dominé, hier, l’actualité à l’Onu. Ainsi au lendemain d’une résolution européenne très insistante sur l’incontournable solution à deux Etats (Palestinien et Israëlien) au Proche-Orient, le Conseil de sécurité de l’ONU a consacré, hier, au conflit israélo-palestinien son débat public trimestriel. Les membres de cette auguste assemblée dont fait partie l’Algérie s’est sérieusement penchée sur la situation dans la bande de Ghaza, victime d’une agression inédite dans l’Histoire moderne de l’humanité perpétrée, depuis le 7 octobre dernier par les forces d’occupation sionistes.

Rappelons qu’avant cette séance, l’Algérie  avait demandé une réunion du même Conseil de sécurité qui a abouti à une position commune de tous ses membres contre le déplacement forcé des Palestiniens en dehors de la bande de Ghaza. Une victoire diplomatique pour l’Algérie et une brèche historique dans la carapace occidentalo-sioniste. Depuis cet épisode deux pays européens envisagent de se joindre à la plainte de la Afrique du sud auprès de la Cours internationale de justice.

L’Algérie est représentée au débat par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a pris par à la réunion en tant qu’unique membre arabe du Conseil de sécurité. Mais elle ne sera pas isolée pour autant, au regard de ses succès passés, depuis l’entame de son mandat. Le rôle de l’Algérie s’inscrit dans le cadre des efforts et des démarches visant à exercer davantage de pression pour parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza. Dans un premier temps. L’autre objectif poursuivi par l’Algérie consiste à mettre fin à l’agression de l’entité sioniste et lever le blocus imposé par cette dernière aux efforts de secours et d’aide humanitaire.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est récemment exprimé sur la situation actuelle dans l’enclave palestinienne lors des sommets du Mouvement des non-alignés (MNA) et du Groupe des 77 (G77)+Chine, tenus à Kampala, en Ouganda, réitérant ses appels à un cessez-le-feu humanitaire immédiat.

Les Palestiniens «meurent non seulement sous les bombes et les balles, mais aussi à cause du manque de nourriture et d’eau potable, des hôpitaux sans électricité et sans médicaments, et des voyages épuisants vers des parcelles de terre de plus en plus petites», a-t-il déploré lors du sommet du MNA, tenu vendredi et samedi.

Le bilan officiel de l’agression sioniste contre Ghaza s’est alourdi à 25.490 martyrs, en majorité des femmes et des enfants, et environ 63.000 blessés, alors que plus de 1,9 million de Palestiniens ont été déplacés à l’intérieur du pays. Au cours des attaques barbares, des quartiers entiers ont été bombardés à Ghaza, démolissant plus de 70.000 logements.

Le 19 janvier, une mise à jour du Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a noté que «la capacité des agences humanitaires à opérer efficacement et en toute sécurité partout dans la bande de Ghaza restait fortement compromise par les restrictions (sionistes) sur l’importation d’équipements critiques, y compris un nombre suffisant de véhicules blindés et de dispositifs de communication appropriés». La mise à jour indique qu’au cours des deux premières semaines de janvier, seules sept des 29 missions prévues par les agences humanitaires dans les zones situées au nord de Wadi Ghaza ont pu être menées à bien, entièrement ou partiellement, en raison des refus d’accès opposés par l’armée sioniste, ce qui représente une augmentation significative des refus par rapport aux mois précédents.

Ainsi, les membres du Conseil de sécurité «devraient s’alarmer de la situation humanitaire désastreuse qui règne à Ghaza, et nombre d’entre eux réitéreront probablement leur appel à un cessez-le-feu, outre le respect du droit international humanitaire, et la demande d’un accès humanitaire sûr et sans entrave pour permettre aux agences humanitaires d’intensifier leurs opérations à Ghaza», selon le site de l’organe onusien. «M. Guterres et les membres du Conseil sont également susceptibles d’exprimer leur inquiétude quant à la situation en Cisjordanie occupée», a-t-on ajouté.

Nadera Belkacemi

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