
Blanchiment d’argent et financement du terrorisme : l’Algérie prend les devants
« L’année 2025 sera une année de grands défis pour améliorer la performance du système national de lutte contre les risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et pour réaliser la conformité maximale avec les normes internationales »
Les risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme, et de financement de la prolifération des armes de destruction massive, ont figuré comme principal point à l’ordre du jour de la réunion de la Commission nationale d’évaluation, présidée par le ministre des Finances Laaziz Faid. Cette première rencontre de l’année en cours qui s’est tenue en présence du vice-président de la commission, le secrétaire général du ministère de la Défense nationale, est, en fait, le prolongement de la lutte que mène l’Algérie contre ces fléaux. Les participants auront à faire le suivi de la modernisation du système national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, précise le communiqué. Un aspect central de la démarche qui renvoie à l’efficacité des appareils de l’Etat dans leur action contre les criminels. « L’année 2025 sera une année de grands défis pour améliorer la performance du système national de lutte contre les risques de blanchiment d’argent, de financement du terrorisme et pour réaliser la conformité maximale avec les normes internationales », a justement souligné le ministre des Finances dans une allocution d’ouverture.
Laaziz Faid a, en outre, rappelé les principales actions réalisées en 2024, qui interviennent dans le cadre de «la mise en œuvre du plan d’action convenu et comprenant 13 mesures recommandées ». Celles-ci son destinées à « garantir la sortie de l’Algérie de la liste des pays soumis au suivi renforcé dans les plus brefs délais, ainsi que les principales décisions adoptées par la commission nationale lors de la dernière réunion de 2024 », a encore affirmé le ministre.
La question de l’adaptation du système juridique national a été débattu dans le cadre d’un ensemble de priorités tracées. Ce qu’il faut retenir de cette réunion, c’est bien l’importance de cadrer le système juridique national avec les normes internationales. Cela en sus de la mise en œuvre du plan d’action convenu. Il s’agit particulièrement d’amender et d’enrichir le cadre juridique, d’examiner et d’adopter un rapport sectoriel dans ce domaine.
Le représentant de la Banque d’Algérie a fait lecture d’un exposé concernant le 1er rapport sectoriel inhérent au secteur bancaire et à Algérie Poste , sur « les risques de blanchiment d’argent, le financement du terrorisme et le financement de la prolifération des armes de destruction massive, et ce en vue de son débat et de son adoption par la Commission nationale ».
Le second exposé a porté sur le suivi du déroulement des travaux de la Commission de coordination nationale dans un exposé conjoint entre le coordonnateur national et le président de la cellule de traitement du renseignement financier, tandis que le chef du projet a présenté une communication sur l’état de la prise en charge des feuilles de route sectorielles.
Au terme de cette réunion sanctionnée par un ensemble de décisions, M. Faid a insisté sur « la nécessité d’intensifier et d’accélérer la cadence des travaux, en vue de réduire les délais, de renforcer la coordination entre les secteurs et de renforcer les groupes de travail avec de nouveaux membres, pour la réalisation des résultats escomptés », conclut le communiqué.
Yahia Bourit