Evênement
Constitution en carton et apprentis sorciers
Les Nahdaouis tunisiens courent dans tous les sens, à l’intérieur du pays et dans les capitales occidentales, pour court-circuiter la décision constitutionnelle prise par le président de la République, Kais Essaïd. Le gel du pouvoir législatif met le mouvement islamiste Ennahdha entre parenthèse et ouvre des perspectives susceptibles de rabattre les cartes politiques dans ce petit pays d’Afrique, jadis qualifié de petit dragon d’Afrique, aujourd’hui paralysé par un système impuissant et clochardisé par un islamisme frériste, totalement coupé du peuple et trop occupé à plaire à la Porte sublime. Le problème du Maghreb est justement dans l’adoration qu’ont les islamistes pour des systèmes étrangers qui savent les «arroser». Qu’ils soient en Tunisie ou en Algérie, les organisations politiques proches des frères musulmans exhibent leur nationalisme, mais accordent leur allégeance en sous-main à une idéologie incapable de modernité véritable.
Les islamistes tunisiens n’ont pas vu l’intérêt de leur pays, mais celui de leur idéologie, quitte à faire basculer le pays dans un état de non gouvernabilité. Alors que les problèmes sociaux et économiques s’amoncelaient, ils ne pensaient qu’au sacro-saint équilibre impossible à atteindre en raison justement de la Constitution qui a ôté les piliers nécessaires au bon fonctionnement du pays. Il n’y a pas que la Tunisie qui a des problèmes à cause de ses islamistes. Le Maroc dont le gouvernement est de cette même obédience s’enfonce lui aussi dans des contradictions ingérables et laisse son roi agir à sa guise, jusqu’à normaliser avec l’entité sioniste. Le parti islamiste marocain qui, en réalité ne cherche que le pouvoir et est prêt à tout pour le conserver a cru trouver les mots pour justifier la trahison de son roi. Et c’est ce même gouvernement qui a dépêché son ministre des Affaires étrangères à Tunis pour s’enquérir. Qu’a donc dit Bourita à Kaïs Essaid ? Etait-il porteur d’un message de son roi, de son parti, de la Porte sublime ou de Tel Aviv ?
Toutes les démarches qu’entreprend et qu’entreprendra la nébuleuse islamiste international ne sont en réalité qu’un pur scénario concocté par les laboratoires impérialistes qui voudraient conserver en vie cette nouvelle espèce idéologique que l’on peut qualifier d’islamo-sioniste. Et pour cause, rappelons-nous les démêlés turco-israéliens et les cris de vierges effarouchées des islamistes marocains. Ce n’était qu’un montage de cette officine pour duper les peuples et leur faire miroiter un modèle de gouvernance. Beaucoup de pays du « printemps arabe » sont tombés dans le panneau. La Tunisie semble se réveiller de son mauvais rêve. Aux élites patriotes de corriger la drôle de Constitution et au peuple de chasser du pouvoir les apprentis sorciers de la politique de ce pays si cher à nous autres Algériens.
Par Nabil.G
