EDITO

Débusquer les bureaucrates

Le Conseil national d’investissement qui constituait, avant l’avènement  du nouveau code des investissement, une étape cruciale dans l’acte d’investir en Algérie, n’est rien de plus qu’une instance, certes stratégique, mais tournée vers la réflexion et la prospective au lieu et place d’une instance décisionnelle. La décision n’est désormais plus l’affaire d’une quelconque administration bureaucratisée par des comportements souvent suspects, mais la mission d’un guichet unique où l’ensemble des prestations administratives seront réunies. La débureaucratisation du processus ouvre bien entendu des perspectives prometteuses. On en veut pour preuve que le nombre des projets enregistrés au niveau du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers s’est élevé à 31 projets, parmi lesquels figurent 24 projets en partenariat entre algériens et étrangers, dont 10 concernent des investissements directs étrangers (IDE). L’industrie mécanique, comme le tourisme et bien d’autres secteurs à l’image des matériaux de construction, l’agricultures et autres figurent sur la longue liste des dossiers présentés devant les guichets de l’Agence algérienne de promotion des investissements (APPI). La différence avec l’ancien système tient en l’absence de commissions d’évaluation et autres démarches inutiles. L’investisseurs  reçoit ses autorisation au même endroit et peut lancer son projet dans l’immédiat. C’est là la nouveauté qui consacre la liberté d’investir et ouvre véritablement des opportunités magnifiques pour l’économie nationale. Avant, bien des dossiers très intéressants sont restés lettre morte, oubliés dans les tiroirs de sombres bureaucrates. Ce sont ces énergumènes qui ont fait en sorte à ce que la part des activités industrielles essentielles dans la structure du PIB est tellement faible qu’il serait même difficile d’imaginer qu’il fut un temps où l’Algérie disposait d’un bourgeon d’industrie dans divers domaines. Le guichet unique abolit les privilèges dont bénéficiaient des individus qui se sont placés entre le peuple et la richesse qu’il pouvait produire, grâce aux investissements.

Il reste que malgré tout, il s’agit de ne surtout pas faire montre de naïveté et penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. La volonté politique, le désir d’en finir avec les tares de l’administration et l’amorçage d’une nouvelle ère ne sont pas une fin en soi. Il reste encore à travailler dur pour réussir. Il faut s’attendre à des litiges et faire en sorte à les traiter, sans gripper la machine des investissements. Sur la totalité des 852 projets d’investissement enregistrés depuis l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur l’investissement le 1er novembre 2022, jusqu’au 19 janvier dernier, il ne faut pas croire que tout est propre. Les pouvoir publics doivent rester vigilants et débusquer les faux investisseurs, mais aussi lutter contre les bureaucrates qui demeurent toujours en embuscade…

Par Nabil.G

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