Oran Aujourd'hui

Des accès aux plages obstrués par des extensions illicites

Comme chaque année, depuis des lustres, les pouvoirs publics entament les préparatifs de la prochaine saison estivale par des visites de commissions et de délégations diverses chargées de cerner les problèmes et les carences urbaines le long des plages du littoral ouest. Et comme chaque année, le constat est toujours le même, mettant l’accent sur la dégradation et la clochardisation avancée de ces espaces côtiers censés promouvoir le tourisme balnéaire. La semaine dernière, notre confrère à Ouest Tribune nous a informés de la visite d’une commission chargée, comme chaque année, des préparatifs de la prochaine saison estivale. Les membres de cette commission ont été semble-t-il effarés par l’ampleur du phénomène d’occupation des accès vers les plages. Des allées d’espaces publics permettant aux citoyens, promeneurs et vacanciers de circuler librement sont en effet obstruées par des constructions et extensions anarchiques et illicites érigées par les riverains. Il faut dire que ce fléau a été accentué par le laxisme chronique des différentes APC d’Ain El Türck qui n’ont jamais été capables d’assumer leur mission de gestion du domaine public. Des «mauvaises langues» locales estiment même que certains élus ont été largement complices de ces dérives récurrentes, ne serait-ce qu’en raison de leur silence et de leur indifférence clairement affichée face aux dérives et aux abus de certains propriétaires d’habitations qui érigent des extensions sur les espaces publics d’accès au rivage. Certains habitants mitoyens osent même condamner carrément l’accès à la plage et créer une entrée privée comme si le terrain, et la plage, leur appartenait. On sait pourtant que ces accès constituent une voie de passage pour les services de la protection civile et devant évacuer en urgence un citoyen ou estivant noyé ou accidenté. Hier, fort heureusement, on a appris que des premières démolitions d’extension illicites ont été engagées par les services communaux, dirigés et pilotés depuis quelque temps par le Chef de Daïra suite à la suspension administrative de l’APC décidée par le wali d’Oran. Cette année, beaucoup espèrent que les préparatifs de la saison estivale seront plus faciles à concrétiser, malgré la conjoncture sanitaire qui sert souvent de prétexte aux reports et au «bâclage» des actions programmées. Même s’il est difficile de croire que tous les accès obstrués menant vers la plage seront tous libérés avant le début de l’été, la mise à l’écart des élus gestionnaires de l’APC reste une donnée rassurante ouvrant la voie à un début d’assainissement du cadre urbain dans toute cette zone balnéaire prise en otage depuis des années par le laxisme, l’incompétence, le renoncement et le recul des valeurs de la citoyenneté.
Par S.Benali

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