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Protection des droits des consommateurs:
La culture du boycott pour influer sur les prix

Les anomalies qui peuvent être enregistrées sur les différents produits tels que la hausse des prix, entre autres, peuvent être combattues par le boycott.

C’est le plaidoyer du président de l’Association « El Aman », Hassene Menouar, qui intervenait jeudi dernier sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Le responsable de l’association de la protection des droits des consommateurs a appelé les citoyens à avoir la culture du boycott.
Cette démarche est une pratique qui vise à signaler et dénoncer les anomalies que le consommateur peut constater sur les différents produits que ce soit alimentaires, agricoles ou autres. «Les produits qui présentent des anormalités que ce soit dans le prix, dans sa composition, dans l’emballage ou dans la manière d’exposer le produit, devrait être boycotté d’une manière instantanée», a déclaré M. Menouar soulignant qu’il faut les laisser afin qu’ils reprennent leur normalité.
Parmi ces anomalies, le président de l’association El Aman a cité l’exemple de la hausse des prix des produits agricoles comme la banane et la pomme de terre. L’intervenant a appelé les consommateurs à opter pour des fruits et légumes de saisons et à bouder ces produits, afin d’empêcher des opérateurs et autres intermédiaires « malsains » de spéculer. « Si la banane a atteint le prix de 800 DA, c’est parce que les gens ont continué à l’acheter même après l’augmentation des prix. C’est le même principe pour la pomme de terre », ajoute t-il.
Évoquant le rôle des associations dans la protection des droits des consommateurs, M. Menouar a indiqué que celles-ci devraient être une force de proposition pour essayer de trouver des solutions et des idées et les soumettre aux pouvoirs publics. Il a estimé que les comportements individuels et collectifs doivent être changés à travers des démarches au niveau de la société et des pouvoirs publics.
Il a fait savoir que l’association qu’il préside fait un travail de sensibilisation en plus des études élaborées en collaboration avec les experts. « Nous essayons de travailler, dans notre association, sur les deux fronts en organisant des campagnes de sensibilisation, notamment envers les jeunes dans les universités, mais aussi en élaborant des écrits et des études, en permanence, avec des experts pour trouver des solutions à proposer », explique-t-il.
S’agissant des actions relevant des prérogatives des autorités, l’invité de la Radio nationale a mis en avant l’importance de la régulation du marché, et ce, en réalisant des infrastructures de régularisation. M. Menouar a affirmé que ce point a été évoqué lors de la récente rencontre avec le Premier ministre. Il a déclaré à ce propos : «La régulation est défaillante, on n’est que 45 millions de consommateurs pour un grand pays comme l’Algérie avec toutes ses ressources. Malgré ça, on n’arrive pas à faire fournir sur le marché des produits d’une manière stable et régulière avec des prix constants ».
Dans le même sillage, l’intervenant a affirmé que le secteur de l’ informel est un frein au contrôle de la qualité. « Nous avons aussi soulevé au Premier ministre qu’il y a plus de 50 % du marché qui est dans l’informel. C’est ce qui empêche le contrôle sur la qualité, donc sur la sécurité sanitaire des aliments. L’impact est néfaste que ce soit sur la santé ou sur l’économie », conclut-il.
Samir Hamiche

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