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La plage des Andalouses «estropiée» par une mare d’eau stagnante : le risque de contamination aux MTH guette désormais les citoyens

L’urgence est signalée du côté de la plage des Andalouses, où une mare géante d’eaux stagnantes s’est formée depuis peu, avec toutes les conséquences que cela peut engendrer, à l’instar des MTH, notamment à l’orée de la nouvelle saison estivale.

Il est surtout à espérer, depuis la naissance impromptue de cette mare d’eau, que l’on aurait assimilée à une lagune naturelle, mais qui n’en est pas une, qu’aucun cas de contamination aux MTH, des pathologies désormais considérées comme un problème de santé publique, ne sera à déplorer parmi les citoyens.
L’inquiétude viendrait du fait que cette plage si renommée, est continuellement fréquentée par les amoureux de la mer, pêcheurs et simples passionnés, comme elle n’a d’ailleurs pas désempli même pendant la période ramadanesque, accueillant de très nombreuses familles ou des groupes de jeunes, qui ont choisi ces lieux pour y passer la journée et y rompre le jeûne.
Ce week-end, en fait dès les premiers jours de l’Aïd, la plage a été prise d’assaut par des estivants occasionnels qui ont profité de la hausse de la température pour faire trempette. Jeunes et moins jeunes, ont troqué leurs habits pour un maillot de bain au milieu de cette hideuse mare d’eau géante d’eaux putréfiées et noirâtres, contenant toutes sortes d’objets hétéroclites et autres déchets. Il est à rappeler qu’avant l’avènement du mois sacré du ramadhan, le wali d’Oran, Mr Saïd Sayoud, avait effectué une visite de travail dans la daïra d’Aïn El Türck et fait précisément une halte au niveau de la station de relevage des Andalouses, lors de laquelle, des instructions avaient été émises afin d’endiguer les flux éventuels des eaux usées vers la mer. Ces instructions ont-elles été prises en compte, ou le seront-elles le moment venu ?

Pour l’heure, la mare d’eau géante est toujours en place, l’eau croupie et corrompue par la stagnation, git à ciel ouvert, dégageant son odeur fétide. En son alentour, la moisissure du sable se fait de plus en plus prégnante, le sol est devenu bourbeux, souillé et vaseux.

Des sillons ont été creusés sur le sable pour stopper l’avancée des eaux vers la mer, mais apparemment sans grand résultat. Il devient évident que si le problème n’est pas traité dans les délais requis, l’inévitable est à déplorer.
Les eaux stagnantes ou eaux dormantes qui sont, en écologie et en hydrologie, des étendues d’eau douce ou salée fermées où l’eau ne circule pas ou très peu, se corrompent très vite en raison de leur écotoxicité quasi-naturelle et génèrent diverses bactéries anaérobies.
L’eau stagnante devient rapidement eutrophique, facilitant la croissance de divers protozoaires et larves d’insectes et d’autres animaux, et peut devenir un danger pour la santé humaine et l’équilibre environnemental. Les ravages des maladies à transmission hydrique (MTH), sont défraient la chronique, elles sont à l’origine de graves maladies, à l’exemple des dysenteries, la fièvre typhoïde, l’hépatite du type A …etc. Et parmi, les conséquences néfastes des maladies hydriques sur les enfants notamment, il est cité l’affaiblissement physique, rendant l’enfant plus vulnérable aux autres maladies et à la malnutrition.

Karim Bennacef

 

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