Oran

Aïn El Turck : le phénomène grandissant des enfants dans la rue

Le phénomène des enfants, livrés à eux-mêmes, dans les rues et les boulevards des quatre communes, que compte la contrée d’Aïn El Turck, a pris de proportions démesurées et à tendance à augmenter grandement durant le mois de ramadhan.

En effet, selon le constat établi sur le terrain, pas plus haut que trois pommes dans la majorité des cas, ces enfants investissent les chaussées pour s’adonner à différents jeux, notamment les interminables parties de football, en poussant en chœur des cris hystériques à crever les tympans et ce, sans vraisemblablement se rendre compte de l’affligeante dégradation de la quiétude des familles dont ils se rendent responsables à un certain degré.

Au cours du début de ce mois sacré, nombre d’habitants se plaignent de cet indésirable tintamarre des rues, véritable cauchemar pour les familles, notamment les personnes âgées et les malades, provoqué allègrement par des enfants insouciants, dont l’âge oscille pour la plupart entre six et dix ans, qui se manifeste comme un sordide rituel un court intervalle de temps avant la prière de la rupture du jeûne et ce, au point où il faut bien prêter l’oreille pour entendre l’ adhan.

Après une brève pause, ftour oblige, le bruit reprend de plus belle et dure jusqu’à très tard dans la soirée.

« Ce n’est nullement le rôle des forces de l’ordre public, c’est aux parents de ces enfants de mettre un holà à ce tapage sur la voie publique, qui ne dit pas son nom, en sermonnant et apprendre à leur progéniture à respecter autrui », a fait remarquer à ce propos, avec une pointe de désapprobation, un riverain de la localité de Bouisseville.

Un son de cloche analogue s’est fait entendre chez d’autres interlocuteurs abordés à ce sujet, qui ont signalé également « les subites et parfois violentes altercations, ayant opposé les parents de ces enfants bruyants avec des personnes, qui ont osé les rappeler à l’ordre, même gentiment.

En fait, ces derniers reflètent fidèlement l’image de leurs chérubins, qui troublent lamentablement l’ambiance dans les quartiers et dans les cités. Ce n’est certainement pas à travers ces comportements ostentatoirement outrageants dans les rues que leurs enfants vont s’épanouir ».

Il importe de signaler dans ce registre que des grappes d’enfants issus de familles subsahariennes, entre garçonnets et fillettes, sillonnent inlassablement aussi les rues et les artères des municipalités de cette partie de la wilaya d’Oran pour quémander des pièces de monnaie aux passants.

Le plus grand nombre de ces enfants étrangers est concentré à proximité des cafétérias, boulangeries et autres établissements de restauration. Ils sont également répertoriés au niveau des carrefours et des feux tricolores pour tenter de susciter la compassion des automobilistes de passage.

Rachid Boutlélis

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