Oran

Parcs aquatiques:
La sécurité des enfants en question

Plusieurs parcs aquatiques ont vu le jour ces dernières années à Oran. Cela a créé une opportunité autant pour les familles qui ont vu l’offre en matière de loisirs augmenter (avec de nombreux pôles d’activités: toboggans, bassins à eau bouillonnante, piscines, pataugeoires), mais aussi pour les opérateurs qui ont investi dans cette activité qui a un fort potentiel de rentabilité économique.

Toutefois, durant la période estivale, les accidents dans des piscines et dans les parcs aquatiques sont nombreux. Quelles sont les obligations de sécurité des centres aquatiques et des propriétaires des piscines privées? Quelles sont les situations qui donnent lieu à l’ouverture à une poursuite judiciaire pour dommages subis par les enfants ? Le personnel employé dans les parcs aquatiques sont-ils qualifiés et titulaires de diplômes ? Ce sont autant de questions que se posent les parents.
Dans certains cas, une sortie familiale peut se transformer en mésaventure.
«Notre établissement respecte scrupuleusement la réglementation concernant les conditions d’exploitation des piscines et des toboggans aquatiques»,
assure un exploitant d’un parc aquatique à Oran.
«En matière de sécurité des enfants, la responsabilité est partagée entre les parents et les gestionnaires des parcs aquatiques. Ces derniers ont une obligation de sécurité et doivent indemniser un préjudice découlant de leur faute si cette dernière est clairement établie. De leur côté, les parents doivent toujours surveiller directement leurs enfants, surtout si ces derniers ne maîtrisent pas la nage», explique Maître Mechri, avocat basé à Oran.
«Lorsqu’un accident survient dans une piscine, outre les trois critères de la responsabilité civile (faute, préjudice et lien de causalité), il faut analyser les normes en matière de surveillance prévues. Pour évaluer le risque de collision entre enfants nageurs, on regardera entre autres la disposition des lieux, la surveillance de la piscine et le niveau de natation de la victime (débutant, intermédiaire, avancé)»,
poursuit cet avocat.
Et ce juriste d’ajouter: «Les petits enfants, les non-nageurs et les nageurs faibles devraient porter un gilet de sauvetage. Apportez le vôtre si vous n’êtes pas sûr de la disponibilité dans le parc aquatique».
Qu’en est-il de la qualité de l’eau dans les parcs aquatiques ? «Il est important que la qualité microbiologique et chimique de l’eau de baignade soit conforme aux exigences légales», souligne le Dr Assoul, biologiste exerçant dans un laboratoire à Oran.
«Tous les lieux aquatiques doivent être soumis à des exigences légales chimiques et microbiologiques strictes, que ce soit au niveau du chlore ou de bactéries comme l’Escherichia coli.

Le risque est d’autant plus important en saison d’été, puisque les fortes chaleurs augmentent le risque de développement des bactéries», fait savoir ce médecin.
Enfin, le Dr Assoul émet quelques recommandations pratiques: «Conseillez votre enfant de ne pas avaler l’eau de la piscine. Surveillez la quantité d’exposition au soleil des enfants, en particulier des tout-petits. Appliquez un écran solaire étanche avant de quitter la maison (réappliquez tout au long de la journée) et faites boire à vos enfants beaucoup de liquides (évitez les boissons avec des édulcorants)».
Imad. T

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