EDITO

Le sens de l’Histoire

Dans une semaine, les Algériens célébreront le 70e anniversaire de la guerre de libération nationale. Cette date est une occasion très opportune pour réfléchir sur l’Histoire et l’héritage qu’a laissé une génération d’Algériens, en or. Les Moudjahidine, les Moussabiline, les militants de l’Organisation secrète, du Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action, les membres de l’OC FLN, les cadres et militants de la fédération de France du FLN et tout le peuple ont pris conscience d’une nécessité historique, celle de vaincre ou de tomber en martyr. En plus d’un siècle de colonisation, le peuple algérien a été soumis à une campagne méthodique d’extermination. Il a failli disparaître à l’image d’autres peuples qui ont subi une colonisation de peuplement. Mais l’âme algérienne a refusé de disparaître. C’est le sens que l’on peut donner à cette glorieuse révolution armée, intervenue après 7 décennies de combats les armes à la main, un militantisme politique exercé sur une cinquantaine d’années, des manifestations pacifiques sauvagement réprimées, qui ont fait quelque 45.000 morts. Toutes ces expériences ont conduit les Algériens à prendre les armes, une bonne fois pour toute, avec une détermination farouche inédite au 20e siècle. La guerre de libération nationale a joué un rôle déterminant dans la décolonisation en Afrique et dans le monde.

Les conséquences de cette guerre sont encore visibles aujourd’hui. Elle a forgé une identité nationale forte et a incité de nombreux pays à travers le monde à revendiquer leur propre indépendance. Le récit de la guerre de libération nationale est également un rappel des défis liés à la mémoire collective. En Algérie, le souvenir des martyrs est célébré à juste titre. Dans la conscience collective algérienne, le legs des chouahadas est indélébile. C’est leur sacrifice qui garantit, aujourd’hui, le caractère social de l’Etat algérien et donne tout son prestige à la nationalité algérienne.

Cette conscience de l’immensité de la révolution n’empêche pas de promouvoir un dialogue constructif entre les générations. Même si le petit algérien de 5 ans affiche encore son appartenance à la génération de Novembre, il est important de transmettre les leçons de l’histoire aux jeunes générations. Cela implique d’éduquer sur les réalités du colonialisme et les luttes pour la liberté, tout en encourageant une réflexion objective sur le passé. La mémoire de la guerre de libération nationale est non seulement un héritage à préserver, mais aussi une source d’inspiration pour les luttes contemporaines pour la justice et les droits de l’homme. A une semaine de la célébration de cet anniversaire, les Algériens mesurent son importance dans la stabilité que vit leur pays dans un contexte régional et international très mouvant.

Par Nabil.G

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