Oran Aujourd'hui

Les effets du laxisme et le renoncement

Les effets du laxisme et le renoncement Selon des sources proches de la commune d’Oran, les responsables municipaux envisagent de mettre en place une «commission mixte» pour lutter contre l’occupation illicite, des espaces publics, trottoirs, chaussées, terrasses, et autres endroits à travers les cités et les quartiers squattés anarchiquement par des commerçants, des gérants de magasins et de cafés et d’autres énergumènes n’ayant aucun respect du cadre de vie collectif et aucun sens de la citoyenneté responsable.
Ce fléau urbain qui dure depuis des décennies contribue à la clochardisation du cadre urbain et constitue en même temps un sérieux préjudice financier porté aux recettes communales.
Cette décision d’instituer une «commission» chargée de contrôler les espaces squattés et d’assainir ces situations anarchiques grâce à des sanctions, mises en demeure et amendes, a été saluée par quelques commentateurs sur les réseaux sociaux, mais a nourri en même temps de sévères critiques d’observateurs avisés qui se demandent pourquoi cette mission élémentaire de contrôle et de gestion de l’espace public n’est pas tout simplement assurée par les services de la municipalité en coordination avec les représentants des services d’ordre.
Cette culture de la gestion par «les commissions » a depuis longtemps montré ses limites, notamment dans la wilaya et la commune d’Oran qui bat des records en matière de dossiers en instance et non résolu depuis des lustres.
On sait pourtant que la Loi et les règles sont très claires en matière d’occupation d’un morceau de trottoir, surtout quand cela entrave la circulation normale des piétons.
Pour les terrasses de café installées sur le trottoir, on sait que le gérant doit déposer auprès des services communaux une demande pour une autorisation d’exploitation d’une partie de l’espace.
En cas d’avis favorable, le commerçant doit signer un contrat et verser une redevance bien utile aux services financiers de l’APC qui souffre on le sait d’un déficit chronique alarmant.
Mais pour bon nombre d’observateurs de la scène locale, aucune mesure rigoureuse de contrôle et de suivi de la gestion de ces espaces publics n’a été sérieusement mise en oeuvre par les équipes municipales successives pour plusieurs contraintes endogènes liées au système global de gestion des affaires locales.
Tout comme le commerce informel que l’on tente d’éradiquer depuis des décennies, ou l’occupation illégale de vieilles bâtisses inscrites à la démolition, ou les anciens marchés couverts désertés par les marchands, ou encore les espaces verts de proximité dans certaines cités transformés en décharge sauvage, le squat illicite des espaces publics ne saurait étre éradiqué par la seule vertue d’une «commission mixte» aussi compétente soit-elle…
Un grand travail de mobilisation, de sensibilisation et d’éducation à la citoyenneté reste nécessaire afin d’atténuer quelque peu la déstructuration et la régression sociale favorisée par le laxisme, l’incompétence et le renoncement.
Par S.Benali

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