EDITO

Maroc, ce bateau ivre

Le régime du Makhzen s’enlise de plus en plus dans la crise et trouve toutes les peines du monde à garder la tête hors de l’eau. Avec un roi malade et impulsif, les clans du pouvoir se livrent une guerre sans merci entre les différents services de sécurité mais aussi au sein du palais où le très influent conseiller André Azoulay tire le pays dans le piège du sionisme en accélérant un rapprochement qu’il veut irréversible avant la disparition ou l’incapacité totale du roi Mohammed VI à gouverner.
Le Makhzen en réalité tente tout pour reprendre la main y compris en ayant recours à une répression des plus sauvages contre les manifestations de rue qu’organisent les Marocains qui voient leur situation sociale dégringoler jour après jour,au point où des millions d’entre eux côtoient quotidiennement la misère dans sa plus hideuse image en n’ayant même pas de quoi nourrir leurs familles et leurs enfants.
L’annonce de l’annulation de toutes les festivités de la fête du trône a fini par plonger le pays dans le doute et l’incertitude la plus totale. Un pays qui est devenu ces dernières semaines le petit jardin de l’entité sioniste, et qui a connu la visite d’un nombre impressionnant de hauts responsables israéliens dont le chef d’état major et des ministres de haut rang comme celui de la justice qui est toujours sur place. Manifestement la succession au trône se fait dans la douleur et la peur, et il semble que c’est bien l’entité sioniste qui s’impose comme parrain d’un changement ou d’une continueté mal maîtrisée.
A croire que le pays, qui est resté tout ce temps un protectorat français sous la protection exclusive de l’Elysée, n’est plus sûr de ses amis européens, et a choisi la danse du ventre pour séduire les Israéliens en espérant par la même avoir la bénédiction des Américains pour sauver ce qui peut encore l’être pour un régime en rupture totale avec son peuple.
Un roi malade, une succession compliquée, un conseiller juif maître des manigances du Palais, un milliardaire chef de gouvernement qui appauvrit le peuple, une famille royale disloquée, le Maroc est aujourd’hui un bateau ivre qui tangue de tout côté et qui pour son malheur, voit en son bourreau sioniste son sauveur.
Le Makhzen, dans sa folie et son désespoir, veut sauver la monarchie et la famille alaouite et laisser tomber le pays et le peuple marocain. Et c’est ce qui se négocie avec les nombreuses délégations israéliennes qui ont pris en main ce qui fut autrefois le Maroc, et qui n’est plus aujourd’hui qu’un butin de guerre que se disputent Israéliens et Français.
Par Abdelmadjid Blidi

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