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El Hachemi Djaaboub:
«Pas de retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge»

Le déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR), qui dure depuis plusieurs années et estimé en 2020 à plus de 600 milliards de dinars, ne permet pas de revenir à l’application de la retraite proportionnelle et sans condition d’âge.

Le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub, a exclu, jeudi dernier, tout retour à cette disposition de retraite, expliquant que la situation financière difficile de la CNR ne le permet pas actuellement.
La déclaration du ministre a eu lieu à l’Assemblée populaire nationale (APN), lors d’une séance plénière, en réponse à la question d’un député qui l’interrogeait sur un éventuel retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge.
Le ministre, qui a mis en avant la prise en charge de l’intégration des jeunes diplômés dans le monde du travail, a affirmé qu’»en l’état actuel des choses, il est impossible de revenir à cette procédure compte tenu du déficit de la CNR».
M. Djaaboub a ensuite rappelé le contexte dans lequel la retraite proportionnelle et sans condition d’âge a été appliquée durant l’année 1997.
«La procédure de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge est intervenue dans une conjoncture exceptionnelle, en 1997, en raison de la situation économique qu’avait connue le pays suite à l’application du programme du FMI, qui a entraîné la fermeture de nombreuses entreprises et le licenciement d’un grand nombre de travailleurs», a-t-il argué.
Le ministre a affirmé que ce type de retraite, qui a concerné un million de personnes, a impacté la situation financière de la CNR.
A ce jour, la procédure a profité à «plus d’un (1) million de personnes, ce qui a mis à mal l’équilibre financier de la CNR et créé, dès 2013, un déficit structurel», a ajouté le ministre.
Il a précisé que face à cette situation, la CNR «a sollicité l’aide de différentes caisses de la Sécurité sociale et du Fonds national d’investissement (FNI) pour assurer le versement des pensions de retraite».
Par ailleurs, le ministre a détaillé les dispositions de son département en ce qui concerne l’intégration professionnelle.
Ainsi, concernant l’intégration des bénéficiaires du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP), M. Djaaboub a fait savoir que 2.228.500 jeunes avaient bénéficié de ce dispositif, de 2008 au 31 octobre 2019, soulignant que beaucoup d’entre eux avaient été titularisés dans plusieurs secteurs administratifs et économiques, publics et privés.
Il a ajouté que jusqu’à fin octobre 2019, l’intégration a concerné des bénéficiaires de ce dispositif parmi les diplômés de l’université et de la formation et de l’enseignement professionnels, conformément au décret du 08 décembre 2019, en prenant en considération l’ancienneté.
Les efforts consentis en coordination avec les services concernés pour l’intégration professionnelle de ces jeunes, au nombre de 365.000, ont été mis en avant par M. Djaaboub.
Le membre du gouvernement a ensuite assuré que son département a comme objectif d’améliorer l’employabilité.
Il a souligné que son secteur s’attèle à la mise en place d’un nouveau dispositif visant à améliorer l’employabilité, selon les compétences scientifiques et les besoins du marché pour absorber le chômage.
Aussi, l’impératif de créer des nouveaux postes d’emploi à travers l’investissement et le développement économique a été souligné par M. Djaaboub.
Sur le volet de l’assurance sociale, le ministre a assuré que la procréation médicalement assistée (PMA) est remboursée.
Interrogé sur ce sujet, sur la possibilité de rembourser les actes de la PMA, le ministre a fait savoir que la fécondation in vitro est remboursable par les assurances sociales et peut être faite au niveau des structures hospitalières publiques.
M. Djaaboub a avancé le chiffre de la contribution financière de la CNAS au profit des hôpitaux.
Il a indiqué que celle-ci s’est élevée en 2020 à 92 milliards (Mds) de DA atteindra les 102 Mds DA en 2021.
Le ministre a affirmé enfin que l’insémination artificielle n’est certes pas incluse encore dans le système des assurances sociales mais il est possible aussi de la faire gratuitement au niveau des structures hospitalières publiques.
Samir Hamiche

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