Oran Aujourd'hui

Pourquoi ces grand retards dans la consommation des crédits ?

L’évolution du taux de réalisation des opérations et des programmes de développement affectés aux APC sera dorénavant suivie de plus près par le wali lui-même qui a décidé la semaine dernière d’organiser des réunions tous les 15 jours avec les présidents des 26 communes de la wilaya.
Dans ce cadre, une commission spéciale, présidée par le DAL, a été mise en place pour évaluer et statuer sur les différentes entraves et contraintes avancées par les gestionnaires municipaux voulant expliquer ou justifier les retards importants constatés dans le lancement des opérations dans les délais.
En effet, selon les services de la wilaya, Sur un total de 1.112 opérations inscrites aux programmes de développement des communes oranaises, sur des budgets alloués par l’Etat, près de 600 projets, soit plus de la moitié, n’ont pas encore été lancés jusqu’au 8 novembre dernier.
Des opérations, précis- t-on, qui ont bénéficié d’un montant global de financement équivalent à 50 millions d’euros Ce qui ne pouvait que provoquer une vive colère du wali Sayoud Said qui a déploré les retards enregistrés par les communes en matière de lancement des programmes et de consommation des crédits qui leur étaient alloués.
Evoquant ce chapitre de l’actualité locale, des observateurs avisés soulignent que ces retards dans la consommation des crédits alloués par l’Etat aux APC ne constituent nullement une «nouveauté» dans le fonctionnement et la gestion des affaires municipales, tant il est vrai que depuis des lustres, presque tous les walis de passage à Oran ont eu à connaître et à déplorer ce genre de situation portant préjudice à la collectivité locale.
Il est vrai que le plus souvent, la course à la consommation des crédits au niveau d’une wilaya constitue un critère-clef dans l’appréciation des bilans et des résultats atteints par les décideurs locaux par rapport aux objectifs inscrits sur leur «feuille de route».
Fatalement, la gestion municipale ne peut que compromettre ou porter souvent préjudice aux efforts et aux engagements du premier responsable local qui n’à alors d’autre alternative que d’endosser lui-même le rôle d’un maire ou d’un gestionnaire local pour veiller à la bonne marche des institutions locales.
Surtout lorsqu’il constate que les avertissements et les mises en garde ne suffisent pas à éradiquer le laxisme et la fuite de responsabilité souvent constatés dans la gestion communale.
Notamment dans la wilaya d’Oran, connue et même «redoutée» par bon nombre de walis de la République pour son terrain administratif et social miné par les dossiers en instance, les lacunes dans le suivi des projets, et les «imbroglios » de la gestion municipale parfois aggravés par une faune d’agitateurs-comploteurs voulant cacher leur incompétence et surtout préserver leurs avantages et leurs intérêts…
Ainsi va Oran!
Par S.Benali

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