Oran

Il représentait un réel risque de mort pour les plongeurs:
Renflouage d’un nouveau filet fantôme au port d’Oran

Les plongeurs de l’association écologique «Barbarous» ont découvert il y a trois jours un filet en nylon dépassant les 150m de long , sans balisage, mouillé à une faible profondeur et à l’entrée du port d’Oran. a-t-on appris auprès de l’association.

«Ce dispositif de pêche est interdit par la loi pour des raisons écologiques et de préservation de l’écosystème et des ressources du fait de leurs conséquences néfastes, surtout en cas de perte dans les eaux» précise l’association. Ces filets fantômes continuent à capturer des poissons, à tuer la ressource en s’accrochant à des rochers ou des habitats des poissons, entraînant une perte de ressources.
Ce nouveau filet fantôme découvert au port aurait également des risques sur la vie des plongeurs selon l’association. «C’est un filet avec des filaments invisibles et donc peut être mortel pour les plongeurs surtout sur cette zone où tous les clubs de plongée du port font leur formation, sans oublier le gros désastre qu’il pouvait causer sur la circulation maritime puisqu’il était à quelques mètres seulement de l’entrée du port , zone qu’on appelle la passe qu’une centaine de bateaux de tous genres et de toutes tailles empruntent chaque jour» précise l’association.
Signalons que la pêche fantôme est la capture continuelle des poissons ou d’autres animaux comme les tortues, les oiseaux de mer et les mammifères marins. Une fois seul en mer, le filet va continuer à piéger les espèces animales qui vont se dégrader, attirant ensuite des prédateurs charognards. Ils seront, eux aussi, piégés continuant ainsi le cycle infernal. Le filet peut donc continuer à pêcher tout seul pendant des mois, parfois, pendant des années. Les palangres sont, elles, susceptibles de piéger les autres organismes marins et d’endommager l’habitat sous-marin. Cette pêche continuelle engendre une grosse perte d’argent. En effet, 30% de la pêche mondiale est effectuée par les filets fantômes.? Ils provoquent également des altérations du sous-sol marin. Les filets de pêche utilisés sont, en effet, en nylon, matière très résistante qui met entre 400 et 600 ans avant de se dégrader. Les filets empêchent, de plus, la formation et le développement des coraux.? Ils sont aussi dangereux pour la navigation car ils peuvent causer des accidents en mer et endommager les bateaux. Les plongeurs peuvent y être piégés. Les paysages sous-marins sont, eux aussi, touchés. Ils perdent de leur beauté ce qui nuit à l’activité touristique.
Fethi Mohamed

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