EDITO

Un pays qui force le respect

Au lendemain de la victoire éclatante de l’Algérie à l’Onu, il s’en trouvera sans doute quelques personnages aigris et certainement déçus de la tournure des événements et qui voudront trouver une petite faille, histoire de jouer sur l’image de l’Algérie à défaut de reconnaître le coup de génie de la diplomatie algérienne. Arracher une résolution de l’Onu contraignant Israël à un cessez-le-feu n’est pas anodin, sachant la configuration du moment en termes de rapports de force planétaire. L’entité sioniste qui négocie indirectement un arrêt des bombardements contre une libération des prisonniers de la résistance palestinienne est, en soi, un signe qui ne trompe pas sur l’efficacité de l’action algérienne à l’Onu. Ce n’est certainement pas la fin des souffrances du peuple de Palestine, mais c’est un pas dans la bonne direction, comme l’attestent l’ensemble des acteurs internationaux.

Il est donc un fait intangible, celui que l’Algérie a réussi là où tous les Arabes, précédemment membres du Conseil de sécurité de l’Onu, ont lamentablement échoué. Mais attendons-nous à une avalanche de questions sur les détails de la résolution, son inapplicabilité, l’inconséquence du Conseil de sécurité, l’inutilité de la démarche et même le temps perdu à vouloir réunir quinze nations autour d’un texte condamnant Israël. Les mauvaises langues se demanderont et le feront à très hautes voix : comment se fait-il que les bombardements sur Ghaza n’ont pas cessé ? Pourquoi l’Algérie n’arrive pas à convaincre ses propres frères arabes, dont certains ont eu la bonne idée de normaliser avec ¨l’entité sioniste ?

Ces questions, et bien d’autres, font déjà le tour du Net et leurs initiateurs trouvent eux-mêmes les réponses. Plus ça va plus on va sans doute nous dire des vertes et des pas mûres sur les autorités algériennes, inventer de toutes pièces des conflits pas possibles, sortir du chapeau des clans, des sbires, des barbouzes, des indicateurs, des nettoyeurs et Dieu sait quoi comme personnages tout droit sorti d’une imagination totalement dédiée à faire mal à l’Algérie.

Il y aura sans doute tout un tapage médiatique aux fins de réduire de l’excellente gestion de la situation dont a fait montre l’Algérie sur le dossier de Ghaza depuis son élection au Conseil de sécurité en qualité de membre non permanent. Mais quelles qu’en soient les critiques, il est entendu que l’Algérie dispose de plusieurs longueurs d’avance sur ses détracteurs. En forçant la main aux Etats Unis et mettant l’entité sioniste en minorité devant la face du monde, l’Algérie a excellemment négocié au plan diplomatique. Elle s’est imposée au plan politique comme une nation dont la voix est écoutée et indéniablement respectée par ses pairs.

Par Nabil.G

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