Oran

Ventes de confiseries orientales : des pratiques commerciales peu orthodoxes

Si le mois de ramadhan est un mois de piété pour les musulmans, il est devenu source de profit pour quelques commerçants, cela est connu et devenu presque légitime, oserions-nous dire.

Mais de là à voir apparaître certaines pratiques commerciales, peu coutumières, cela relève de l’indigence morale.

Cela se passe au niveau de quelques boulangeries /pâtisseries de la ville, reconverties à l’occasion du mois sacré en vendeurs de confiseries orientales, qui ont innové dans l’approche commerciale pour mieux faire fructifier leurs affaires et ce sans égard aux petites bourses.

L’innovation consiste à ne vendre la pâtisserie algérienne dite la « chamia » que par lot de 500 grammes ou un kilo, déjà emballées dans des boîtes.

Nombre de pères de familles, qui ont osé demander 200 Da de ce produit, se sont vus rabrouer jusqu’à l’humiliation, comme des va-nu pieds par les revendeurs qui en plus, d’imposer leurs règles aux clients, affichaient une hauteur et un mépris affligeant.

Heureusement que cette attitude à la limite de la répugnance, n’était pas retrouvée chez tous les commerçants, dont beaucoup font preuve d’indulgence et de clémence envers leurs clients, surtout les plus démunis.

D’autres négociants ont, en revanche, adopté des méthodes plus astucieuses pour écouler leurs marchandises au plus vite et se faire un peu plus de publicité pour leur négoce, en engageant des jeunes à qui ils livrent des paquets emballés de confiseries orientales qu’ils revendent en pleine rue en les proposant aux passants véhiculés ou piétonniers.

Ce sont en effet, des dizaines de jeunes, à peine adolescents, plantés en plein milieu de la voirie du boulevard Adda Benaouda au quartier « Plateaux », slalomant entre les voitures, qui scandent le nom du pâtissier fournisseur dont le magasin est assailli par une foule de clients, tout en proposant leurs marchandises.

Pour les non habitués à ce genre de spectacle, la scène paraît surréaliste, à la limite du loufoque, voire presque offensante eu égard à la manière avec laquelle sont abordés les passants par les jeunes gamins.

Cela sans compter l’encombrement de la circulation que provoquent de manière presque sournoise ces revendeurs en la faisant ralentir au maximum afin de pouvoir proposer et écouler leurs produits.

Ce qui ne manque pas souvent de susciter le courroux de nombre d’automobilistes, agacés par cette attitude peu familière, à la limite de l’indécence.

Ce qui n’est pas pour plaire également aux commerçants du coin qui font dans la même activité et qui y voient une concurrence déloyale.

Comme dit l’adage, d’autres temps, d’autres mœurs.

Karim Bennacef

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