Vers la fin des pénuries d’eau potable dans les robinets oranais
La station de dessalement de l’eau de Cap blanc a été inaugurée jeudi dernier par le Président de la République. Un événement majeur attendu depuis longtemps par les Oranais et les populations des régions voisines pénalisées par les grands désagréments des coupures d’eau et le déficit en ressources hydriques qui n ‘a pas cessé de s’aggraver depuis des années.
La mise en service de la station de Cap Blanc dans la commune d’Aïn el Kerma doit, en principe, mettre un terme aux situations de pénurie d’eau potable dans les robinets et garantir «un approvisionnement stable et durable».
Avec une capacité de production de 300 000 mètres cubes par jour, cette nouvelle usine qui va permettre d’alimenter en eau potable quelque trois millions d’habitants, a été réalisée dans le cadre du plan stratégique national visant à assurer la disponibilité en eau grâce à la technologie du dessalement d’eau de mer avec des stations implantées le long du littoral algérien.
Les responsables concernés soulignent que la nouvelle station de Cap Blanc est le fruit d’une réalisation à «100 % nationale». Un projet supervisé par l’algérienne des Énergies, filiale de Sonatrach, et réalisé par l’entreprise nationale des grands travaux pétroliers et l’entreprise nationale d’ingénierie civile et de Construction.
Le recours au dessalement de l’eau de mer permettra de pallier le manque de ressources conventionnelles, notamment les barrages et les nappes phréatiques, dont les niveaux ont fortement baissé ces dernières années en raison du changement climatique et de la hausse de la consommation.
Sur les réseaux sociaux, les commentateurs étaient en majorité heureux de saluer la mise en service de la nouvelle station, soulignant que les engagements des gouvernants ont été respectés. Mais bon nombre affichent cependant quelques légitimes inquiétudes liées à la gestion et au fonctionnement de la nouvelle infrastructure.
Des inquiétudes et des questionnements nourris par les aléas, les contraintes et les « arrêts de maintenance » trop souvent enregistrés au niveau de l’ancienne grande usine de dessalement de Bethioua. Il est vrai que nul ne peut nier les efforts de l’Etat engagés en matière de diversification des sources d’approvisionnement et d’optimisation de la distribution de l’eau potable.
Durant ces quatre dernières années, près de de 45 milliards de dinars ont été affectés au financement d’importants projets concernant notamment la réhabilitation d’anciennes stations de dessalement, dont celles de Bousfer et des Dunes, la construction de nouveaux réservoirs, et la rénovation de réseaux de distribution à travers les communes.
La mise en service annoncée de la station de dessalement de Cap Blanc, un projet qui aura coûté pas moins de 21 milliards de dinars, vient confirmer la volonté des dirigeants de résoudre de maniére crédible et durable la crise de l’eau à Oran et à travers les wilaya voisines.
Par S.Benali