Oran

Zones défavorisées : la revitalisation urbaine, une alternative…

De l’avis d’experts en urbanisme, la revitalisation urbaine en général, constitue une alternative louable pour la résolution de problématiques que poseraient certaines zones défavorisées, à l’exemple du quartier Les Planteurs, pour ne citer que cas là. Ils estiment qu’à défaut de lutter contre la dimension économique de la précarité, celle-ci permet d’améliorer la qualité de vie et d’accroitre la capacité d’agir des habitants.Il est vrai que ce quartier, à forte densité populaire au mètre carré, niché au pied du mont Murdjadjo, qui est loin, à bien s’entendre, d’être un bidonville, a toujours constitué une curiosité pour les habitants d’Oran et les visiteurs, comme il a toujours suscité l’intérêt et l’attention des pouvoirs publics pour son devenir. Un intérêt qui doit se résumer dans la transformation de cette agglomération surpeuplée présentant des fragilités et des difficultés socio-économiques en un périmètre où se conjugueront amélioration et développement intégré de l’habitat et faire en sorte que celui-ci jouisse d’un environnement sain et moins contrasté avec le reste de la ville.

La tâche est colossale, certes, mais non irréalisable. L’éradication de ce périmètre urbain, non pas qu’elle soit impossible, mais apparemment inenvisageable pour l’heure, constituerait-elle, la solution la plus idoine ? L’avis est de l’apanage des pouvoirs publics seuls habilités à trancher sur les questions d’utilités publiques. Il n’en demeure pas moins qu’une réflexion autour de la revalorisation du site, à défaut de délocaliser toute une population qu’il faudra au demeurant reloger, par une action de renouvellement urbain, peut se poser en alternative et constituerait éventuellement une forme d’évolution de la ville qui désigne l’action de sa reconstruction sur elle-même et de recyclage de ses ressources bâties et foncières.

Le projet portera ainsi spécialement sur la construction de la structure urbaine principale, assainissement et voirie, en créant donc des conditions pour que le périmètre urbain puisse être considéré comme un véritable quartier de la ville. Laquelle opération peut se concrétiser par la mise en œuvre de conventions associant les collectivités locales et le secteur privé, sans omettre l’implication des concernés, à savoir les locataires qui occupent les lieux.

Certes, des questions juridiques sont à résoudre, notamment en termes de propriété foncière quand on sait que la construction illicite est un des paramètres les plus pertinents. De facto, le cadre juridique devient l’élément essentiel pour la formalisation et la théorisation de toute action en vue d’une régularisation administrative de tout contentieux. L’État dispose pour cela de l’arsenal juridique et administratif nécessaire.

Aussi, la coopération du contribuable concerné, dans les opérations de réfection et de ravalement de façades et de l’acquittement des droits et des taxes d’habitation, doit être effective et réelle. Le contribuable doit se conformer aux lois et aux textes en vigueur. Cela reste un avis de quelques experts versés dans les questions d’urbanisation et de régénération urbaine, une approche publique qui vise principalement les quartiers les plus défavorisés et qui considèrent qu’un aménagement urbain réussi ou le réaménagement d’espaces urbains existants, remplit plusieurs objectifs, dont la lutte contre les inégalités et propose une répartition uniforme des équipements et des offres de logements, favorise la mixité sociale, l’accès à la culture, aux commerces et aux transports, de même qu’il rend la ville attractive et compétitive.

Karim Bennacef

 

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