Inepties et improvisations dans des travaux routiers…

Les «erreurs» et les bévues constatées dans certains travaux d’aménagement du réseau routier dans la Daïra d’Ain El Turck ne cessent d’être dénoncés et condamnés par les usagers et les habitants des localités côtières. Depuis quelques jours, un hallucinant et dangereux rétrécissement de l‘axe routier au niveau de Bomo plage à été volontairement créé avec la réalisation d’un présumé giratoire dont personne ne comprend ni l’utilité ni la nécessité. Un aménagement décrié et dénoncé sur les réseaux sociaux par un grand nombre d’usagers inquiets de l’étranglement de la circulation et des risques d’accidents pouvant être provoqués, notamment durant la saison estivale marquée par une forte augmentation du flux de circulation sur la corniche oranaise. Plusieurs collisions ont déjà été signalées par des internautes qui ne cachent pas leur colère, allant jusqu’à accuser les autorités communales et les services concernés de « dilapidation de deniers publics et d’opération de prédation organisée ». On ne peut pas en effet comprendre pourquoi ces travaux, entamés sur cet axe routier, ne semblent répondre à aucune norme technique élémentaire en termes d’efficacité et de sécurité. Faut-il croire, comme l’affirment bon nombre, que ces travaux sont confiés par la municipalité à des «opérateurs-amateurs» sans aucune étude et suivi par un bureau qualifié et agréé? Depuis longtemps déjà, les communes côtières du littoral Ouest sont régulièrement pointées du doigt par l’opinion locale qui dénonce le laxisme, l’incompétence, les inepties et la désolation urbaine caractérisée. On sait que bon nombre de dossiers restent en souffrance à travers les communes de la Daïra d’El Turck. Des dossiers et des projets inscrits au plan de développement local mais qui trainent en longueur ou n’ont même pas été lancés. Depuis des années, les élus locaux successifs, dans leur grande majorité, sont resté eux-mêmes impuissants face aux multiples contraintes et défaillances d’un système en panne de changement et de rupture avec des pratiques et des mentalités ancrées sur le laisser-aller, la prédation et les querelles de clan pour le contrôle des commandes de l’APC. En matière de gestion du territoire communal et d’affectation du foncier, de maintenance et d’embellissement du cadre urbain, ou de stratégie de promotion du tourisme balnéaire, beaucoup reste encore à faire et à initier. Mais la transparence, la rigueur et la crédibilité sont encore loin d’être au rendez-vous des attentes de la collectivité.
Par S.Benali