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Aïn El Türck:
La saison estivale pour renaître de ses cendres

Jamais peut-être une saison estivale n’a été si vivement attendue à Aïn El Türck que celle qui pointe son nez cette année, pour sortir, économiquement parlant, d’une situation moribonde qui perdure depuis l’apparition de la pandémie du coronavirus, soit près de deux ans maintenant, ayant grandement affecté l’activité commerciale, notamment celle «supposée» être liée à l’activité touristique, mais qui permettait tout de même à des centaines de familles d’en tirer des ressources substantielles à même de leur assurer une survie financière durant la saison morte.

Moins avantagée que d’autres circonscriptions territoriales de la wilaya d’Oran et même du pays qui bénéficient d’importantes ressources fiscales du fait de la présence de zones d’activités et de zones industrielles sur leurs sols, la daïra d’Aïn El Türck, semble économiquement, éternellement patiner et ne peut compter que sur une mer qui n’offre désormais aucun avantage et une pseudo-agriculture en fait agonisante incapable de fournir le marché local, pour prétendre engranger quelques chétives recettes fiscales, insuffisantes d’ailleurs à régler ne serait-ce que les salaires de ses employés municipaux.
Il faut préciser que la morbidité économique de cette zone balnéaire ne date pas d’aujourd’hui, mais remonte à bien des années en arrière, périodes durant lesquelles, ceux censés être de gros investisseurs touristiques et par conséquent pourvoyeurs de recettes fiscales, ayant profité des avantages de l’Etat, notamment en terme de crédits bancaires pour réaliser leurs projets, se sont avérés être de mauvais payeurs, usant de tout sorte de stratagème pour échapper au fisc.
L’économie informelle ainsi instaurée, est désormais savamment entretenue durant toutes ces décennies, faisant l’affaire de différentes parties, élues ou administratives. L’avènement de la pandémie du cornavirus n’a en fait, fait que creuser davantage le sillon et engluer un peu plus le semblant d’économie locale dans la saline.
L’impact est violent, l’effondrement du fragile tissu économique l’est encore plus, la paupérisation de la population locale est très marquée, la flambée des produits de consommation est des plus spectaculaires à Aïn El Türck que dans n’importe quelle ville ou contrée d’Algérie et durant la saison estivale, c’est le cauchemar ; Malgré ce constat peu reluisant de la situation économique locale rachitique, seule la saison estivale peut permettre à la station balnéaire de renaître temporairement de ses cendres et octroyer la chance à quelques familles de subvenir à leurs besoins, pour peu que les choses soient faites correctement, loin des calculs malicieux et de l’opportunisme des uns et des autres.
A une poignée de semaines du coup d’envoi de la saison estivale, aucun effet annonciateur ne vient rappeler que la région d’Aïn El Türck s’apprête à se mettre dans la peau d’une véritable station balnéaire et tenter de s’accaparer le rôle d’une machine économique , prête à engranger un maximum de ressources fiscales en déployant tous les moyens pour attirer un maximum de touristes nationaux et de visiteurs. La ville continue à vivoter dans sa léthargie quotidienne d’avant et d’après Covid19, pas d’élagage d’arbres, ni de chaulage, les plages présentent toujours ces mines désolantes.
D’autre part, aucune consultation locale, réunissant les principaux pourvoyeurs de recettes fiscales que sont les opérateurs économiques, les acteurs sociaux de la daïra d’Aïn El Türck, les membres actifs de la société civile, n’est actionnée pour définir une stratégie locale pour prendre en charge cette nouvelle saison estivale et d’en étudier les voies et moyens d’en tirer profit et pourquoi pas asseoir une politique de relance durable, afin de finir définitivement avec le sempiternel bricolage.
Karim.B

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