EDITO

Le destin de l’Afrique

Le gazoduc transsaharien est un projet inscrit par le Nouveau partenariat en Afrique (Nepad). Outre sa fonction économique, la dimension stratégique d’un pareil projet n’est plus à démontrer. Cela pour dire que l’Algérie y tient et son empressement se justifie amplement. Le dernier épisode de ce feuilleton, qui place l’Algérie en leader africain incontesté au plan économique et stratégique, tient dans l’audience accordé par le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra au secrétaire général du ministère des Affaires étrangères du Nigeria, Gabriel Tanimu Aduda. Le haut fonctionnaire nigérian était accompagné d’une importante délégation. Ce qu’il faut retenir de cette rencontre est un communiqué, sans contour, mais qui souligne l’importance du gros dossier commun entre les deux pays. En effet, il a été question des principaux projets structurants entre l’Algérie et le Nigeria et les moyens d’accélérer leur exécution. Il est clair que lesdits grands projets ne sont pas si nombreux. La route transafricaine, la dorsale de la fibre optique et l’incontournable gazoduc transsaharien. Si sur les deux premiers chantiers, les choses avancent bien, ce n’est pas encore le cas pour le troisième. L’activisme débordant de la diplomatie algérienne qui a déjà sensibilisé le Niger, pays que traverse le gazoduc, s’est fait très insistant, ces derniers mois.
Le communiqué, assez laconique, faut-il le souligner, révèle néanmoins l’ambition africaine de l’Algérie et du Nigeria. Les deux pays gagneront à mener ces trois grands projets, qui irrigueront une bonne majorité de l’Afrique, à leur terme. C’est là le sens véritable de l’empressement d’Alger à structurer économiquement et stratégiquement l’Afrique pour lui éviter un nouveau cycle néo-colonisateur. Car qu’on le veuille ou pas, le continent noir n’a pas vraiment sa destinée entre ses mains. Il est urgent d’édifier son propre avenir au lieu de laisser les médias occidentaux nous convaincre que les millions de dollars d’aide militaire, destinée à renforcer les capacités opérationnelles de tel ou tel autre Etat africain est la meilleure chose qui puisse arriver à l’Afrique. Ces médias suivent les instructions de leurs gouvernements. Ces derniers ont pour seul souci de maintenir leur domination sur les richesses du sous-sol africain. L’Afrique a réellement besoin d’un soutien économique et humanitaire. Disons-le franchement, personne ne s’en soucie en Occident. C’est pour cela que les projets structurants algéro-nigérians sont d’une importance capitale pour l’indépendance de l’Afrique.
Par Nabil.G

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