EDITO

Le fond du problème est d’abord arabe

Quel crédit peut-on donner au secrétaire d’État américain, Antony Blinken, quand il dit de la guerre en Palestine, qu’»Il s’agit d’un conflit qui pourrait facilement se métastaser, causant encore plus d’insécurité et de souffrance»? Aucun.
Surtout quand le même responsable américain nous informe que sa tournée dans la région a pour objectif de trouver une sortie de crise et retrouver la paix après plus de trois mois d’une agression barbare du gouvernement sioniste de Netanyahou.
Les Américains depuis le début du conflit ont pratiquement donné carte blanche aux sionistes, les défendant sur la scène internationale, et utilisant abusivement leur véto à chaque fois que leur allié est mis au banc des accusés au conseil de sécurité de l’ONU. Et le soutien américain n’est pas que diplomatique, il est aussi et surtout militaire, puisque Washington ne cesse de livrer toutes sortes d’armement à Tel Aviv et notamment les munitions.
Plus que cela, les navires de guerre US sont positionnés en Méditerranée pour protéger les tueurs sionistes des enfants Palestiniens.
Les Américains n’ont aucune volonté d’arrêter le massacre des Palestiniens, mais veulent juste faire pression sur les pays de la région pour ne pas se laisser tenter par une quelconque action contre leurs protégés sionistes.
Le sort du pauvre peuple palestinien n’intéresse pas beaucoup de monde, la grande crainte c’est de voir l’entité sioniste ébranlée par la résistance arabe de la région. Et c’est en réalité ce qui inquiète les Américains.
Les États Unis ne soutiennent pas la paix. Ils soutiennent uniquement leur allié sioniste. Et la tournée ne sert qu’à tenir en laisse les pays arabes de la région, si jamais l’idée de s’opposer à Israël leur effleure l’esprit.
Une probabilité bien loin de pouvoir prendre forme, car de ce côté là, la messe semble bien être dite.
D’ailleurs les observateurs et les experts occidentaux s’accordent à trouver à l’entité sioniste des victoires diplomatiques depuis le 7 octobre dont la plus importante est le positionnement des quatres pays arabes signataires des accords d’Abraham “qui n”ont à aucun moment remis leur nouvelle alliances avec Tel Aviv en question”, continuant à entretenir leurs relations diplomatiques avec les extrémistes de Netanyahou et pour certains comme les Emirats allant jusqu’à condamner l’action du 7 octobre menée par la résistance palestinienne.
Et c’est justement cette posture indigne des régimes du Makhzen et des trois autres signataires des accords de la honte, imposés par Trump, qui permettent aujourd’hui aux sionistes de massacrer les innocents palestiniens.
Car au fond les Occidentaux ne se trouvent aucune obligation à condamner leur allié sioniste, puisqu’une bonne partie des régimes arabes semblent s’en accomoder.
Par Abdelmadjid Blidi

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