EDITO

Le Maroc, la drogue et le Sahel

La situation qui prévaut au Niger et plus globalement dans tous les pays du Sahel, miné par une activité terroriste en hausse de 1000% en 20 ans, est pour le moins, préoccupante. Beaucoup de pays s’en préoccupent et tentent des initiatives pour juguler une instabilité, rendue permanente. Les Américains, les Italiens, les Britanniques et d’autres puissances qui comptent sur l’échiquier international mesurent la fragilité de cette région du monde et appréhendent, à juste titre, l’aggravation de la situation sécuritaire avec ses impactes sur l’Afrique d’abord, mais également sur l’Europe et le Moyen-Orient. Tout ce beau monde est en coordination permanente avec l’Algérie, dans une tentative, toujours vaine, à ce jour, de stabiliser autant que faire ce peut un état de fébrilité politico-sécuritaire d’une intensité encore insoupçonnée, en passe de prendre les allures d’une menace certaine pour l’équilibre d’une partie du monde, avec ce que l’on peut craindre comme migration massive, notamment.

Les pays intéressés de près ou de loin par la stabilisation de la région affichent leur satisfaction de voir l’Algérie très stable et souveraine face à un Mali et un Niger en crise, une Tunisie traumatisée par une dette extérieure astronomique et une Libye embourbée dans son drame récent qui complique une donne politique interne déjà très complexe, les partenaires de l’Algérie montent des scénarios probables et testent des réponses aux risques présents et futurs.

Dans toutes leurs stratégies, les responsables occidentaux, comme orientaux oublient un aspect essentiel dans l’équation du Sahel, ou alors ils estiment convenablement gérer cette situation complexe. Ledit aspect concerne un pays de près de 40 millions d’habitants où le pouvoir est intraitable lorsqu’il est question de la personne du roi. Plusieurs journalistes qui ont fait de la prison à cause de leurs écrits, en savent quelque chose. Ceux, français récemment expulsés manu militari, peuvent aussi témoigner. Mais certains experts l’évacuent des cercles d’instabilité.

Ce pays est bien entendu le Maroc. Il faut savoir que Le Mahkzen ne s’occupe pas seulement de traquer les journalistes un peu « trop libres ». Il bastonne et torture tous ceux qui osent évoquer la question légitime de décolonisation du Sahara Occidental. Mais cette question est également sous contrôle disent les observateurs des pays occidentaux. Mais le mal « est plus profond, en réalité. Il existe y a un lien direct entre ce pays et la situation dans la région. Le Maroc est premier exportateur de drogue. Celle-ci transite par le Sahel et enrichit les chefs terroristes. Le rapport est également dans le fait que les milliards de dollars de la drogue sont gérés à partir du Maroc, sans que les autorités de ce pays ne bougent le petit doigt pour arrêter les chefs du cartel du kif qui alimentent les terroristes. Même si cette activité relève du secret de polichinelle, les occidentaux ne bougent pas le petit doigt. Cherchez l’erreur…

Par Nabil.G

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